AutoL’ACEA adresse un nouveau « courrier urgent » à l’UE

L’ACEA adresse un nouveau « courrier urgent » à l’UE

AutoÀ peine entré en fonction, le nouveau directeur de l’Association des Constructeurs a écrit à l’Europe pour demander que le Green Deal soit rediscuté, car il met en péril la stabilité de l’industrie automobile européenne
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

Ola Källenius, patron de Mercedes, a pris il y a quelques jours la relève de Luca de Meo, patron de Renault, à la tête de l’ACEA (Association des Constructeurs Européens Automobiles). Il n’a pas traîné pour prendre la plume (ou du moins se mettre au clavier) et envoyer un courrier aux décideurs européens, en commençant par ces mots : « Il faut agir immédiatement pour éviter des dommages irréparables à la compétitivité alors que la croissance des véhicules électriques ralentit et que les tensions commerciales augmentent. »

Pour le secteur automobile, donc, il est urgent de se pencher sur le Green Deal, de l’analyser à la lumière d’une situation qui change vite.

Chine et USA

Selon les constructeurs automobiles, le secteur a besoin que le Green Deal soit « plus flexible », pour notamment trouver « une solution au coût disproportionné qu’impliquent les nouvelles normes de 2025 ». La lettre rappelle que les immatriculations de véhicules électriques sont en baisse de 6 % en 2024 par rapport à 2023, et que l’électrique atteindrait une part de marché de moins de 14 %, loin des 20 % nécessaires pour échapper aux pénalités européennes.

Enfin, l’ACEA avance un ultime argument plaidant en sa faveur : si l’Europe, par son action, handicape la compétitivité de sa propre industrie sur son territoire, elle ne pourra efficacement réagir aux tensions commerciales qui grandissent tant avec la Chine qu’avec l’Amérique de Trump. Dans son courrier, Ola Källenius assure toutefois que l’industrie automobile continue à soutenir l’objectif de la neutralité carbone de l’Europe en 2050.