Il y a quelques mois, Porsche avait lancé une procédure de rappel pour tous les exemplaires d’une voiture lancée en… 2003. Réputée très délicate à conduire, la Porsche Carrera GT a en effet profité de tous les nouveaux développements entrepris par les ingénieurs de la marque et par ceux de Michelin.

Côté constructeur, l’amélioration porte sur de nouveaux éléments de suspensions en titane, qui ont été installés sur chaque Carrera GT encore en circulation dans le monde. Rien que cela a permis de rendre la voiture infiniment plus docile et plus prévisible.

Le circuit du Nürburgring comme juge de paix

Côté pneus, c’est la plus récente évolution des Michelin Pilot Sport Cup 2 qui ont été gracieusement offerts aux propriétaires de Carrera GT. Des gommes phénoménales, dont nous pouvons attester personnellement de l’efficacité.

Avec ces deux mises à jour cruciales, une Carrera GT a été emmenée par nos confrères allemands du Sport Auto sur le tracé long du Nürburgring, où le légendaire Walter Röhrl avait décroché un chrono de 7'28'' en 2024. Cette fois, c’est le pilote Porsche Jörg Bergmeister qui a cornaqué la voiture améliorée, et a bouclé le tour de l’Enfer vert en 7'12''. Seize secondes de mieux, vingt ans plus tard ! Ça en dit long sur le potentiel inexploité de la Carrera GT, sur les choses à côté desquelles sont passés les ingénieurs de l’époque, et sur les incroyables progrès des pneumatiques.