Praga tient sa promesse de supercar avec la Bohema
Un Tchèque avec beaucoup de zéros•Des start-up qui annoncent vouloir lancer une nouvelle supercar, il y en a presque tous les mois. Des marques qui concrétisent, jusqu’à livrer les voitures au client, c’est plus rare. Praga se classe dans la seconde catégorieStéphane Lémeret
Le 6 décembre est un jour important dans le Nord et l’Est de la France, ainsi qu’en Belgique et aux Pays-Bas, c’est la Saint-Nicolas. A priori un Néerlandais a été très sage et manifestement assez aisé aussi. Pour lui, Saint-Nicolas a pris les traits de Romain Grosjean, ex-pilote de F1 qui travaille au développement de Praga.
Quant au cadeau, il s’agissant de cette époustouflante Praga Bohema, premier exemplaire d’une série de 80 voitures, dont la production s’étalera sur quatre ans. Cet engin facturé quelque 1,3 million euros dispose d’un châssis développé « maison », avec en son centre un V6 biturbo de 700 ch, qui est à l’origine celui d’une Nissan GT-R, mais très profondément modifié. Vous n’auriez pas confiance dans cette marque inconnue ? Inconnue pour vous, peut-être, mais…
Une histoire tchèque
Comme son nom l’indique, Praga est née en Tchèquie au début du XXe siècle. La marque produit des automobiles jusqu’à la fin des années 1940, ainsi que des motos, des camions et des avions. Il y aura aussi une branche « équipement militaire », qui sera active jusque dans les années 1980.
En 2011, la marque renaît, et se lance alors dans la production de voitures de course pour clients privés. Ses « petits » protos sont présents dans divers championnats, et se font une réputation. La suite logique était de proposer un jour un « proto légal sur route ». Chose faire en 2016 avec la R1R, dérivée de la R1 de compétition, et enfin aujourd’hui, avec la Bohema, présentée en 2022, et désormais réalité.
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