Ils vont commencer l’année en pointant au chômage. A l’usine Stellantis de La Janais à Rennes, 250 emplois intérimaires vont être supprimés à partir de janvier. Le constructeur automobile justifie cette décision par la nécessité « de s’ajuster au volume de production » qui sera en baisse dans les prochains mois.

Stellantis assure toutefois que « ce personnel sera prioritaire pour réintégrer notre organisation lors de la montée en cadence de la nouvelle C5 Aircross » à l’horizon de l’été 2025. Secrétaire CGT du site, Fabrice Lucas n’apprécie guère la méthode. « Pour la direction ce sont de simples variables d’ajustement. Pour nous ce sont des êtres humains qui ont besoin de payer leurs loyers », déplore-t-il.

Des conditions de travail dénoncées par la CGT

Le syndicaliste dénonce également des conditions de travail déjà « très difficiles » avec une charge de travail et des cadences « très élevées », entraînant de « nombreux arrêts de travail ». Il rappelle aussi que la direction de l’usine rennaise avait déjà supprimé une demi-équipe en février. « Avec ces nouvelles suppressions de poste, en janvier 2025, il ne reste plus qu’une équipe sur les deux », souligne le délégué CGT.

En difficulté, Stellantis a présenté un bénéfice net divisé par deux au premier semestre 2024, principalement dû à un recul des ventes en Europe mais aussi en Amérique du Nord. Directeur général du groupe, Carlos Tavares n’a d’ailleurs pas exclu récemment des fermetures de sites.