« Arnaque à la doublette » : Que faire si votre plaque d’immatriculation a été usurpée par des chauffards ?
USURPATION•L’arnaque « à la doublette » touche des milliers de Français chaque année, qui reçoivent des amendes à payer pour des infractions routières qu’ils n’ont pas commises20 Minutes avec agence
Des milliers d’automobilistes en sont victimes chaque année. L’arnaque « à la doublette », qui se base sur l’usurpation de la plaque d’immatriculation de conducteurs à leur insu, circule encore largement en France et en Europe, rapporte TF1 Info.
En 2022, près de 22.000 cas ont été recensés dans l’Hexagone par le ministère de l’Intérieur. Après avoir copié une plaque d’immatriculation et l’avoir apposée sur leur véhicule, les escrocs n’hésitent pas à rouler sans aucune précaution, enchaînant les infractions routières qui sont alors attribuées… à la personne usurpée.
De nombreux excès de vitesse
Les victimes reçoivent ensuite des amendes à payer pour ces infractions qu’elles n’ont pas commises. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, cette arnaque a connu une augmentation de 60 % en France sur une dizaine d’années, avec en priorité des infractions pour excès de vitesse recensées.
Les personnes utilisant cette arnaque pour échapper à toute sanction risquent sept ans de prison et 30.000 euros d’amende. Ils sont également punis d’un retrait de six points sur leur permis de conduire et d’une suspension de celui-ci pendant trois ans, sans compter la confiscation potentielle de leur véhicule. Mais tout cela survient seulement si l’escroc est identifié…
Que faire en cas d’arnaque à la doublette ?
Les victimes de l’arnaque à la doublette ont donc tout intérêt à porter plainte, précise Capital. Il faut le faire au plus vite dès la réception de l’amende erronée et contester celle-ci. La plaque d’immatriculation est alors inscrite dans le registre des véhicules volés et les personnes lésées peuvent alors demander un nouveau numéro d’immatriculation et une nouvelle carte grise.
Pour contester l’amende, il est important de transmettre l’avis de contravention, un récépissé du dépôt de plainte et une photocopie de la carte grise. S’il s’agit d’un excès de vitesse avec un radar fixe, il vous faut joindre la photo prise au moment des faits, à réclamer au Centre automatisé de constatation des infractions routières (Cacir). Enfin, tout élément permettant de prouver que vous n’êtes pas l’auteur de l’infraction aidera votre cause.