Plaques et voitures bloquées, super-chargeurs menacés… La « grève Tesla » scandinave s’intensifie
Auto•Le conflit social qui a démarré en Suède il y a un an n’est pas résoluStéphane Lémeret
Un an et toujours aucune solution. En octobre 2023, une grève était lancée par les mécaniciens suédois en charge de l’entretien des Tesla, après que le constructeur avait refusé de négocier des conventions collectives avec le syndicat IF Metall. Face au blocage, l’action a fait tache d’huile, puisque en plus des mécaniciens, la grève anti-Tesla concerne désormais des services d’entretien, les postiers qui refusent de livrer les plaques d’immatriculations aux clients Tesla, et même les dockers de Suède, de Norvège, de Finlande et du Danemark qui, eux, refusent de débarquer les voitures de la marque dans les ports.
Un an plus tard, voici donc que la lutte est rejointe par le syndicat Vision, qui annonce que ses affiliés cesseront d’assurer la maintenance et la réparation des bornes Tesla, si une solution n’est pas trouvée avant le 10 octobre.
« Danger pour la démocratie »
Hasard ou pas, ce sursaut de la grève anti-Tesla scandinave survient quelques jours après la publication du rapport de la Confédération Internationale des Syndicats, dans lequel Tesla est classée parmi les entreprises les plus en porte-à-faux avec la démocratie.
En cause ? Une opposition systématique au droit de se syndiquer, justement, mais aussi des situations contraires aux droits de l'homme dans la chaîne d’approvisionnement, des plaintes pour discriminations émanant de diverses usines, ainsi que les positions de plus en plus controversées d’Elon Musk quant à son soutien à Trump, ses accointances avec des dirigeants autoritaires, sa tendance au conspirationnisme, ses déclarations taxées d’antisémitisme ou d’homophobie…