Partie moins connue que les normes Euro parmi les règlements environnementaux que l’Europe impose à l’automobile, il y a le calcul des émissions moyennes de CO2 de la totalité des voitures vendues par une marque. Depuis 2021, cette moyenne est de 116 g/km. Ce qui signifie que si un constructeur vend 500.000 voitures sur l’année, il a droit à 500.000 fois 116 grammes. La peine encourue est de 95 euros par gramme de dépassement. Les constructeurs ont ainsi payé 550 millions d’euros pour avoir manqué cet objectif. Et là, ça va devenir encore plus dur.

95 grammes

Car en 2025, cette moyenne autorisée chutera à 95 g/km. Inutile de dire que certains sont déjà sous cette limite, comme Tesla, évidemment, et Geely, grâce aux modèles électriques et hybrides de ses marques Volvo, Polestar, Lynk & Co, Smart, Zeekr et Lotus. Selon les études, le meilleur moyen d’atteindre cette moyenne est bien sûr d’augmenter la part de vente de VE, à hauteur de 24 % du volume.

Le problème est évidemment que le public européen s’intéresse de moins en moins au VE, a fortiori s’il n’existe pas d’incitant de la part des gouvernements. Actuellement, les plus menacés sont Ford et le groupe VW, avec respectivement une moyenne de 125 et 123 grammes pour le premier semestre 2024. Et rien n’indique que leur situation s’améliorera en 2025. Ça va coûter cher…