On a essayé la Kia Picanto et cette puce nous a plutôt bluffés
Auto•Pour célébrer ses 20 ans, la petite Kia Picanto s’offre une mise à jour stylistique et technologique d’envergure, mais reste proposée exclusivement en essenceStéphane Lémeret
Il suffit de jeter un rapide coup d’œil au marché des minicitadines pour comprendre que cette catégorie n’est plus en odeur de sainteté en Europe. De 32 marques présentes sur le segment A en 2018, on n’en compte guère plus que 14 en 2024, et encore, la plupart avec des propositions exclusivement électriques. Pourtant, avec un million d’unités vendues annuellement sur le continent, dont 52 % en essence, il y a encore une place pour ces reines des villes, accessibles et économiques à l’usage. Kia l’a bien compris, et a profité de l’été pour lancer la version restylée de sa Picanto, qui est proposée toujours exclusivement en motorisation essence. Un comble par les temps qui courent…
Des volumes généreux dans un petit format
On pourrait presque parler de nouvelle génération, tant cette mise à jour a métamorphosé la plus petite des Kia. C’est aussi vrai à l’arrière qu’à l’avant, avec des feux à LED désormais reliés entre eux par des bandeaux lumineux, de nouveaux boucliers, un capot plus aérodynamique, et un traitement des surfaces plus vertical. La Picanto gagne ainsi en caractère et en robustesse, mais reste la petite citadine mignonne et « fun » chère à la marque.
Les évolutions sont plus subtiles dans l’habitacle. La planche de bord est quasiment inchangée, mais accueille des commandes de clim redessinées, un nouvel écran tactile de 8 pouces compatible Apple CarPlay/Android Auto, et un combiné d’instrumentation numérique (4,2 pouces). Restylée ou pas, la Picanto reste la reine de l’habitabilité et de la modularité. Elle propose toujours cinq places de série, ce qui n’est pas commun sur le segment, et la banquette arrière est fractionnable 2-3/1-3 de série sur toute la gamme. Le coffre de 255 litres est toujours une référence, et fait mieux que celui des Twingo, Up !, Panda et Aygo X.
Deux motorisations essence
Nous le disions plus haut, la Picanto est cantonnée aux motorisations essence : elle embarque un 3 cylindres 1.0L de 63 chevaux à boîte manuelle, et un 4 cylindres 1.2L de 79 chevaux, à boîte manuelle ou robotisée. Et, prendre le volant d’une voiture à boîte manuelle en 2024, qui ne soit ni un fourgon ni un 4X4, ça n’est pas commun. Alors disons-le tout de suite, on a bien apprécié cette Picanto, et ce n’est pas seulement grâce à sa boîte mécanique. La petite Kia se conduit avec une facilité déconcertante : on se faufile partout avec son format de poche, son petit moteur de 79 chevaux est plutôt volontaire, et la caisse est bien moins sujette aux bruits et aux vibrations qu’on l’aurait pensé.
En revanche, et les routes vallonnées du pays de Bresse n’ont pas aidé, il faut changer constamment les rapports de vitesse pour éviter d’être en sous-régime, et donc anticiper en permanence. De retour sur Lyon, le constat est bien meilleur car la ville est son terrain de prédilection. Là, la boîte est plus sage, la consommation baisse à 5l/100 km (contre 5,5l/100 km), et le rayon de braquage record permet d’évoluer sans encombre.
Reste un dernier argument à cette Picanto : son prix. Pour 15.990 € en finition d’entrée de gamme Motion (67 ch, BVM) et jusqu’à 19.490 € en finition GT-Line (79 ch, BVA), on en a pour son argent. Les minicitadines à essence n’ont pas encore dit leur dernier mot !