ça le brancheRenault ne compte « pas lâcher » l’objectif 100 % électrique d’ici à 2035

Renault ne compte « pas lâcher » l’objectif 100 % électrique d’ici à 2035

ça le brancheLe patron du constructeur français reste convaincu qu’il faut poursuivre le développement de cette technologie qu’il pense devenir dominante en Europe
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Si les ventes de voitures électriques patinent en Europe, il ne faut « pas lâcher » sur le développement de cette technologie, a prévenu, jeudi, le directeur général de Renault, Luca de Meo. « On est hyper convaincus que l’électrique va être une technologie dominante en Europe, et qu’elle est la meilleure si on veut réduire l’impact du transport », a souligné le patron du constructeur français lors d’un entretien avec des journalistes.

Luca de Meo craint qu’il n’y ait eu un « malentendu » quand il a dit, lundi, au journal Les Echos, que l’objectif de 100 % de ventes de véhicules électriques en 2035 était « compliqué ».

Renault « part avec l’idée » de respecter les normes de CO2

Alors que les ventes de véhicules électriques ont ralenti, notamment en Allemagne, des voix s’élèvent au sein de la droite européenne pour demander un report de cette date butoir pour l’UE. Les constructeurs risquent par ailleurs de lourdes amendes dès l’année 2025 s’ils ne vendent pas suffisamment d’électriques.

Pour respecter les normes d’émissions de CO2, l’industrie automobile devra forcément pousser les ventes d’électriques, ou bien abaisser sa production de 2,5 millions de voitures thermiques en Europe, a calculé Luca de Meo. Il martèle que Renault « part avec l’idée » de respecter ces normes et éviter les amendes.

Pour autant, le patron de la firme française déplore qu’au niveau de l’industrie « la tendance qu’on voit n’est pas bonne, parce qu’il n’y a pas une approche homogène au niveau européen ». « Personne ne peut accuser l’industrie (automobile) de ne pas avoir fait le boulot », a-t-il lancé. C’est maintenant à l’UE et aux Etats de poursuivre le travail sur l’infrastructure de recharge, ou en renforçant par exemple les objectifs d’électrification des flottes d’entreprises, a-t-il suggéré.

Le groupe Renault a annoncé, mercredi soir, une rentabilité record de ses activités au premier semestre grâce à des économies et des véhicules vendus plus cher, alors que la plupart des constructeurs automobiles sont freinés par le contexte économique. La marque au losange compte accélérer au deuxième semestre avec le lancement de nouveaux modèles comme la R5 et le Scenic électriques. néanmoins, les investisseurs n’ont pas salué cette performance, et le titre, qui avait beaucoup monté depuis le début de l’année, perdait près 9,82 % à 17 heures à la Bourse de Paris, à 42,88 euros.