INEOS retarde le lancement du 4x4 « Fusilier », son premier véhicule électrique
Auto•Après le Grenadier, héritier spirituel du Land Rover Defender, le Fusilier devait démarrer en 2027 mais a été reporté sine dieStéphane Lémeret
L’INEOS Fusilier qui devait marquer l’entrée du constructeur britannique sur le marché des véhicules électriques, est reporté à une date indéterminée. En cause : « la réticence des consommateurs à adopter les véhicules électriques, l’incertitude du secteur sur les droits de douane, le calendrier – comprenez l’interdiction des véhicules thermiques qui pourrait être rediscutée, et la fiscalité ».
En effet, de grands changements politiques ont eu lieu au sein de l’Union européenne, mais également au Royaume-Uni. D’un côté de la Manche, l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 pourrait être remise en cause, de l’autre, les travaillistes de retour au pouvoir ont promis de rétablir l’interdiction de la vente de voitures à essence et diesel dès 2030, alors qu’elle avait été reportée à 2035 par le gouvernement conservateur précédent. Logiquement, INEOS réclame ainsi une clarté à long terme avant de lancer les investissement conséquents pour l’industrialisation de son nouveau modèle.
En pause, mais pas abandonné
Alors qu’il devait initialement entrer en production en 2027, le Fusilier se trouve donc désormais mis en pause. Néanmoins, INEOS assure que ce projet n’est pas abandonné, et pourrait voir le jour lorsque les conditions seront plus favorables.
En parallèle, le constructeur explore également la piste des véhicules à hydrogène. Cependant, ce segment présente aussi des défis considérables, notamment le manque d’infrastructures, les coûts élevés de la production d’hydrogène pur, et une volonté politique encore timide.