Le premier parti européen veut rediscuter la fin des véhicules thermiques
Auto•Suite à l’effondrement des écologistes lors des dernières élections européennes du 9 juin, le groupe le plus important du parlement entend revenir sur la sortie du thermique en 2035Stéphane Lémeret
Le PPE (Parti Populaire Européen), plus grande force politique du parlement européen, n’a pas tardé à rédiger sa note d’intention pour la nouvelle législature, note à laquelle l’agence Reuters a pu avoir accès. Et au chapitre mobilité et environnement, le PPE ne cache pas sa volonté de remettre sur la table la loi votée en 2023, concernent la fin de la vente de voitures à moteur essence ou diesel dès 2035, pour « autoriser l’utilisation de carburants alternatifs neutres en émissions, au-delà de 2035 ». En soi, rien de fondamentalement nouveau, puisque l’Allemagne avait déjà arraché cette clausule lors de la négociation finale de la loi. Mais c’est de façon désormais très officielle qu’une grande partie du parlement européen entend remettre en cause la fin du thermique.
Négociations serrées
Au passage, le PPE met ainsi sous pression une de ses membres : Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui désire être prolongée à ce poste. Sauf que pour cela, elle a besoin de l’appui des groupes socialiste et démocrate, qui ne veulent pas entendre parler de la moindre révision de l’agenda climatique européen. Ca promet des discussions, sortez les pop-corn !