Une course d’endurance en voiture électrique ? Audi l’a fait !

L’avènement des voitures électriques a bouleversé le quotidien des automobilistes, habitués des « bonnes vieilles » voitures thermiques. Parmi les principales inquiétudes, figurent au premier plan l’autonomie et la recharge. Là où un plein d’essence ne prend que quelques minutes, recharger la batterie d’une voiture électrique à un niveau acceptable en demande plusieurs dizaines.

Et, même pleine, la batterie de certains modèles leur permet de ne parcourir que quelques centaines de kilomètres, contre plus d’un millier sur certains modèles diesel. Seule solution pour palier à ces contraintes ? Pratiquer l’écoconduite, c’est-à-dire adapter son style de conduite pour minimiser la consommation d’électricité, et donc, maximiser l’autonomie…

Une course grandeur nature en Audi électrique

C’est précisément dans cette optique qu’Audi, qui commercialise déjà 11 modèles à batterie, nous a invités à un événement d’un genre nouveau : une course d’endurance de 3 heures, sur le mythique circuit Paul Ricard, au volant d’une voiture électrique ! 21 équipages de quatre pilotes étaient sur la grille de départ, soit 84 participants au total, clients Audi et journalistes automobiles. Le but de la course était le suivant : arriver au bout des trois heures avec 0 % de batterie, tout en se rapprochant au mieux du temps au tour de référence, établi à 2 min 10.

Un exercice finalement plus difficile qu’il n’y paraît, puisqu’il faut arriver à allier performance et sobriété énergétique. Accélérer trop fort, c’est la promesse de ne pas parvenir à terminer la course, faute d’autonomie suffisante. Au contraire, rouler trop lentement c’est voir ses chances de gagner s’amoindrir, à cause d’un temps au tour trop éloigné des 2 min 10. Tout un programme…

Audi RS e-tron GT Quattro

Pour réaliser cette prouesse, Audi a mis à notre disposition une sacrée monture : la RS e-tron GT Quattro, une berline électrique haute performance de 646 chevaux, qui promet 472 kilomètres d’autonomie. Et floquée, pour l’occasion, du logo 20 Minutes, s’il vous plaît ! Alors, à vos marques, prêts, partez ! Pour l’exercice, chaque équipage était appuyé d’un coach en pilotage, connaissant le circuit et le tracé (3,8 kilomètres) sur le bout des doigts.

Objectif : réaliser le meilleur temps au tour en gardant une consommation moyenne raisonnable, c’est à dire comprise entre 30 et 35 kWh, 32 kWh étant le chiffre idéal. Après chaque rotation de pilote, le coach calcule l’autonomie théorique restante, et ajuste ses recommandations de performance.

Piste mouillée oblige, nous étions plutôt à 37 kWh en début de course, et avons dû nous résoudre à des valeurs oscillant entre 25 et 28 kWh en fin de course, pour espérer ne pas avoir à pousser la voiture jusqu’à la ligne d’arrivée !

De précieux réflexes pour la conduite d’une voiture électrique

Au bout du compte, l’exercice est bien plus complexe qu’on ne le croit, puisque tout se joue dans la trajectoire. Il faut parvenir à freiner toujours au bon moment, le temps que le frein régénératif récupère quelques kilomètres d’autonomie, à mesurer ses accélérations (nous n’avons pas dépassé les 140 km/h), et à prendre les virages au plus près du point de corde. Un style de conduite pas commun sur circuit, je vous l’accorde, mais qui donne de bons réflexes pour la conduite d’une voiture électrique au quotidien.

Alors, verdict ? Mission accomplie ! Même si nous avons été pénalisés par nos surconsommations de début de course, nous avons franchi la ligne d’arrivée avec 0 % de batterie, et décroché la cinquième place. Pas de quoi finir sur le podium, certes, mais le gage d’une expérience enrichissante, sur un circuit iconique, à bord d’une sportive qui plus est peu conventionnelle, et auprès d’un équipage motivé et solidaire tout au long de la course !