De (vraies) Fiat fabriquées à l’étranger et portant le drapeau italien saisies par les douanes du pays
Auto•Quelques semaines après l’épisode Alfa Romeo, Fiat est désormais touchée par la loi sur les produits fabriqués en ItalieStéphane Lémeret
La tension monterait-elle d’un cran entre Stellantis et le gouvernement italien ? C’est décidément un vrai bras de fer qui oppose le propriétaire de Fiat, Lancia et Alfa Romeo (entre autres) et le cabinet de la président du Conseil des ministres Giorgia Meloni, sur fond de suppressions d’emplois dans les usines de certaines marques du groupe, et des yeux doux que fait l’Italie aux constructeurs chinois.
Récemment, l’exemple le plus médiatique de cette opposition avait été le changement de nom en dernière minute de l’Alfa Romeo Milano – après sa présentation officielle, en fait – devenu Alfa Romeo Junior. Raison officielle ? Une loi disant que seul un produit fabriqué en Italie peut recevoir un nom imprégné d’italianité. Or, le Milano/Junior est construit en Pologne. Cette fois, c’est LA marque nationale qui est touchée.
Souricière tricolore
En effet, les douanes italiennes ont saisi un certain nombre de Topolino, la microcar électrique qui n’est autre que la version Fiat de la très populaire Citroën AMI. Les deux modèles proviennent d’une usine de Stellantis au Maroc. Le tort de la Fiat Topolino : arborer une minuscule plaquette aux couleurs du drapeau italien.
Selon la même loi citée plus haut, c’est inacceptable, et les voitures ont donc été bloquées dans le port de Livourne, sur la côte nord-ouest de la Botte. Stellantis annonce que les Topolino seront désormais livrées sans drapeau vert-blanc-rouge, mais rien n’empêche les concessionnaires d’en coller un avant la livraison.