Le Chinois BYD s’apprête à rouler à l’hybride rechargeable
Auto•Illustration de la très grande réactivité des marques chinoises sur un marché qui revoit ses ambitions, BYD annonce le lancement imminent en Europe d’un modèle qui n’est pas 100 % électriqueStéphane Lémeret
BYD, la marque qui dispute à Tesla le titre de plus gros producteur mondial de voitures électriques, est l’un des constructeurs chinois les mieux installés en Europe. Et contrairement à MG, qui a trouvé sa place en proposant de l’électrique et de l’hybride, BYD ne doit actuellement la sienne qu’à des modèles 100 % électriques. Mais voilà que la croissance des EV ralentit de manière significative, tandis que les ventes d’hybrides explosent.
Mauvaise nouvelle pour BYD ? Pensez donc ! Le constructeur, qui a tout ce qu’il faut sur son marché local, vient de prendre une décision : le lancement en Europe de la version plug-in de son SUV Seal U, déjà commercialisé chez nous dans sa version électrique.
Au prix de l’essence
Mauvaise nouvelle pour la concurrence, alors ? Ça, oui, peut-être bien. Car BYD annonce que l’objectif est de proposer le Seal U hybride rechargeable au prix d’un concurrent non hybride. À titre d’exemple, la différence entre Citroën C5 Aircross essence (microhybride) et une version plug-in est de quelque 4.500 euros. Et cet avantage pourrait échapper à l’éventuelle taxe d’importation européenne, puisque BYD pense que son usine hongroise sera opérationnelle avant 2026, et qu’elle produira tant des voitures électriques que des hybrides. Bref, habituez-vous à voir des BYD sur les routes.