Il fut un temps où les voitures qui se battaient tout devant aux 24 Heures du Mans étaient à peu près identiques aux voitures de sport que commercialisaient les constructeurs. Pensez aux Bugatti et aux Bentley des années 1930, aux Ferrari 250 des années 1950-1960, ou encore à la Ford GT40. Ça a changé avec l’avènement des prototypes dès les années 1970, et beaucoup ont espéré que le règlement de la nouvelle catégorie des hypercars hybrides serait l’occasion de revoir des voitures « identiques » sur route et en course.

Chèque en blanc

Initialement, le règlement prévoyait en effet que chaque voiture engagée dans cette catégorie en endurance devait avoir son pendant homologué pour la route. Puis on a préféré faire en sorte de limiter les budgets nécessaires à la course, et on a abandonné cette exigence très onéreuse. Quand, lorsqu’un un journaliste de Top Gear UK lui demande si on pourrait un jour voir une version routière Peugeot 9X8, Linda Jackson, patronne de la marque, répond « Ce n’est pas prévu », ce n’est donc pas tout à fait exact.

La Peugeot a en effet été mise très tôt en chantier, quand l’embryon de règlement prévoyait encore l’homologation sur route. Les premiers stades de conception ont donc pris en compte ce cas de figure. Ce qui explique la suite de la réponse de Linda Jackson : « Mais si quelqu’un vient nous voir avec un chèque en blanc pour lui construire une 9X8 de route, on peut toujours parler. »

Certes, les résultats de la voiture en course ne font guère envie. Mais son look est absolument spectaculaire, et on peut imaginer qu’un milliardaire qui a déjà toutes les hypercars du monde pourrait avoir envie de compléter sa collection avec cette Peugeot. Après tout, on a vu des richissimes personnes avoir des idées plus farfelues que ça.