Bref essai BYD Dolphin : De quoi faire « Flipper » les Européens ?
Auto•Le constructeur chinois BYD se dit plutôt premium. Mais avec la Dolphin qui arrivera cet été, la marque devrait être « un peu » plus accessible pour les particuliers. Encore faut-il que le modèle réponde aux exigences des Européens…Stéphane Lémeret
Vous ne connaissez pas encore BYD ? C’est normal ! Ça ne fait quelques mois à peine que la marque est arrivée en France. Et encore, seulement à Paris pour le moment. Mais « Build Your Dreams » (construisez vos rêves) était bel et bien en train de déployer une gamme en Europe. Notamment le gros SUV Tang, la berline Han et le SUV compact Atto 3. D’ailleurs, la Dolphin reprend les mêmes dessous que l’Atto 3 : un moteur électrique de 204 chevaux anime les roues avant et la batterie affiche une capacité de 60 kWh. Sur papier, la formule promet 427 km d’autonomie.
Cinq modèles lancés en moins d’un an
Nous avons découvert la Dolphin du côté de Barcelone, en même temps que la Seal dont nous reparlerons bientôt. Avec ces deux nouveaux modèles, déjà commercialisés en Chine, cela signifie qu’en moins d’un an, BYD a lancé cinq modèles en Europe : ça va plutôt vite et ceci témoigne des ambitions de la marque.
Comportement routier à améliorer
Nous avons très (trop) brièvement pris le volant d’un modèle de présérie en effectuant un slalom sur circuit, censé représenter une route sinueuse. Verdict : le comportement routier n’est vraiment pas au niveau de ce que sont en droit d’exiger les Européens. La direction se montre vraiment très floue et les mouvements de caisse sont importants, avec un nez qui s’écrase lors des changements de direction. En ville, ça fera l’affaire. Mais ne cherchez pas de plaisir au volant, même si ces sensations devront être confirmées lorsque nous prendrons le volant des modèles définitifs.
En revanche, l’habitacle regorge d’espaces de rangements pratiques, et l’ergonomie est meilleure que dans l’Atto 3. L’espace pour les passagers et la capacité du coffre se situent dans la moyenne plutôt inférieure. Mais là où nous sommes quasiment certains que la Dolphin ne devrait pas décevoir, c’est en matière de consommation d’énergie et donc d’autonomie. Rappelons, en effet, qu’à sa naissance en 1995, BYD construisait des batteries : la technologie électrique, la marque connaît bien, elle qui fournit également des véhicules utilitaires électriques légers et lourds dans le monde entier. D’ailleurs, en fin d’année, en plus de ses véhicules de tourisme, BYD vendra des utilitaires légers en Europe. La marque aura donc une gamme très large de véhicules…
Mais pour revenir au modèle qui nous occupe, la Dolphin, il faudra vraiment que BYD fixe un prix très compétitif pour qu’elle perce dans un segment où les concurrentes sont vraiment pleines de qualités. Annoncée entre 30.000 et 38.000 euros, il faudra que le tarif soit le plus bas possible pour justifier le rapport prix/comportement routier. Réponse au mois de juin prochain.
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