Stellantis teste… les carburants synthétiques
Auto•Tout en développant son offre électrique, Stellantis a toujours dit, par la voix de son patron Carlos Tavares, que ça ne devait pas être l’unique solution. Voici une info qui confirme que le groupe se laisse des portes ouvertes.Stéphane Lémeret
Une info du site de référence Automotive News Europe nous apprend que le groupe Stellantis ne fermerait aucune porte. Carlos Tavares, grand patron du groupe, n’est jamais avare en déclarations sur la transition énergétique. Il a été l’un des premiers à affirmer que le 100% électrique n’était pas une bonne idée, mais suite à la dérogation obtenue par l’Allemagne et l’Italie, il a aussi dit que l’autorisation des carburants synthétiques ne freinerait pas le développement de la voiture électrique. Bref, difficile de savoir ce qu’il pense vraiment. Mais le fait est que Stellantis testerait actuellement ces carburants sur ses « anciens » moteurs lancés depuis 2014, autrement dit, ceux répondant à la norme Euro 6.
Décarboniser
Ces tests visent à étudier l’effet des carburants synthétiques sur la puissance et l’usure du moteur, sur les émissions, sur la dilution de l’huile, etc. En l’état actuel des choses, l’objectif n’est pas de développer de nouveaux moteurs à commercialiser après 2035 mais, comme l’a dit récemment Toyota, de déterminer si ces carburants pourraient aider à réduire les émissions de CO2 des moteurs actuels, et ce jusqu’à 90%. En effet, comme le soulignait le constructeur japonais, même en cas de bannissement des nouveaux moteurs thermiques après 2035, des centaines de millions de voitures « normales » resteront en circulation pendant encore de longues années. Et si on peut également réduire leurs émissions, il ne faut pas s’en priver. En tout cas, avec Porsche, Toyota, Mazda et maintenant Stellantis, ça fait beaucoup de monde qui s’intéresse à des carburants que les détracteurs présentent comme « sans avenir ».