AutoLa voiture électrique, apanage des riches

La voiture électrique, apanage des riches

AutoUne récente étude a cherché à établir la corrélation entre niveau de revenu et taux de pénétration de la voiture électrique. Le résultat n’étonnera personne…
Mercedes EQS Manufaktur
Mercedes EQS Manufaktur - DR
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

Précisons d’entrée que cette étude a été menée par l’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens. On aurait donc vite fait d’imaginer que cette étude a été un peu « orientée », mais n’oublions pas que tous les membres de l’ACEA investissent massivement dans la transition électrique. Et quoi qu’il en soit, difficile de mettre en doute le résultat de l’étude en question.

Les pays riches en tête de la transition

En gros, l’étude a fait le parallèle entre le revenu annuel net par habitant des différents pays d’Europe, avec le taux d’adoption de véhicule « ECV », catégorie qui englobe les véhicules rechargeables, donc les 100% électriques et les plug-in. Sans surprise, il apparaît que ces véhicules plus coûteux à produire, donc plus chers à l’achat, ont beaucoup plus de succès dans les pays « aisés ». Les 5 nations les plus ouvertes à la voiture électrique sont toutes dans le nord de l’Europe. Le revenu moyen y oscille de 32.850 € (Allemagne) à 40.312 € (Pays-Bas), pour un taux d’adoption de 31,40% (Allemagne) à 56,10% (Suède). Dans ce top 5, on retrouve aussi le Danemark et la Finlande. En queue de peloton, les pays au revenu moyen de 7.272 € (Bulgarie) à 13.836 € (Tchéquie). Dans ces pays, ainsi qu’en Pologne, en Slovaquie et en Croatie, le taux d’adoption va de 3,7 à 5% maximum. Autant dire que pour électrifier tout ce petit monde, il reste du chemin à parcourir.