On y pense tous en la voyant, cette Brixton ressemble beaucoup à une Triumph Bonneville T120 et ce, même au niveau du compartiment moteur. Elle est le fruit du groupe autrichien KSR et de partenaires japonais, le tout étant produit en Chine… N’est-il pas courant en cas de marché mondial d’échanger dans la langue de Shakespeare ? Toutefois, scrutons-la avant de la comparer. La Cromwell se mue grâce à un bicylindre parallèle de 1.220 cm³, à simple arbre à cames en tête et refroidissement liquide. Il développe 83 ch. Il s’agit donc du plus gros bloc chinois importé chez nous à ce jour. Malgré ses 235kg en ordre de marche, cette néo-rétro n’a pas à rougir de ses différents atouts mécaniques et esthétiques.

Mais au fait, qui est Brixton ? Une nouvelle marque, sortie d’usine depuis 2016 seulement. Et pour se faire rapidement un nom, Brixton a su éviter le piège des fournisseurs de seconde zone : suspension signée Kayaba, freins siglés Nissin, ABS en provenance de chez Bosch, corps de papillon Marelli et pneus Pirelli. L’éclairage fait 100 % la part belle aux LED, le tableau de bord reprend la technologie TFT et au guidon, des boutons vous laissent choisir entre les modes de conduite ou décider d’utiliser le contrôle de traction et le régulateur de vitesse. Pas mal pour une belle inconnue !

Tout en douceur

Vous l’imaginez volontiers, le « bi » n’est pas du genre à aimer qu’on le fasse prendre des tours. Il est préférable d’évoluer à mi-régime, entre 1.500 et 4.000 tr/m, l’idéal pour cruiser en mode relax. Étroite, la plage de puissance ? N’oubliez pas que le régime maximal intervient dès 6.000 tr/min. En sixième, sur autoroute, en mode ECO, on croise aisément à 140 km/h et 3.000 tr/min. Un mode SPORT est disponible, mais il ne colle pas vraiment aux performances que ce style de machine propose. Et le pépettes ? 10.999€, c’est donné pour une machine du genre ! À titre de comparaison, une Triumph Bonneville T120 est affichée à 14.595€. Mieux vaut donc parler de concurrence que de copie !