Essai Yamaha XSR900: Un néo-rétro incisif

La gamme XSR surfe sur la vague actuelle des modèles néo-rétros. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’elle le fait avec une certaine intelligence. Visuellement d’abord : les références au passé peuvent à la fois séduire la jeune génération, mais aussi les connaisseurs qui sauront déceler quelques fines touches de style empreint d’une autre époque. Dynamiquement ensuite car, alors qu’on ne s’y attend pas forcément en prenant le guidon de ce genre de moto, cette 900 montre une rigueur étonnante dans son comportement.

Associée au trois cylindres CP3 aujourd’hui bonifié, sa partie-cycle offre une conduite incisive et précise. Telle une fine lame, elle procure beaucoup de plaisir dans le soin qu’elle permet d’apporter aux trajectoires. En contrepartie, il lui faut un terrain de jeu adapté car ses réglages de suspensions fermes la rendront un peu sautillante, voire inconfortable sur mauvais revêtement. Cerise sur le gâteau, alors qu’elle est en sus bien finie, dotée d’équipements de qualité et d’une électronique complète et performante, son prix est fixé au tarif très raisonnable de 11.099 €.

Technique

Avec cette XSR 900, on découvre donc un bloc respectant la norme Euro 5 et quelques évolutions au niveau esthétique, mais aussi mécanique. Le moteur CP3 gagne, en effet, 42 cc par une augmentation de la course de 3 mm et voit sa cylindrée portée à 889 cm3. Il gagne au passage en puissance (+3 % - 119 ch) et en couple (+6 % - 93 Nm) lequel se voit surtout délivré 1.500 tr/min plus bas.

L'électronique évolue également avec une centrale inertielle (IMU) à six axes gérant les trois aides au pilotage : le contrôle de la traction (TCS) sensible à l’inclinaison, le contrôle de la glisse (SCS) et le contrôle du cabrage (LIFt), auxquels viennent s'ajouter quatre modes de conduite (pour 3 auparavant) ainsi qu’une nouvelle version de l'ABS, un shifter up and down et même un régulateur de vitesse.