AutoEssai Smart #1: Sur un nouveau créneau

Essai Smart #1: Sur un nouveau créneau

AutoAnnoncée depuis plusieurs mois, la nouvelle Smart est là. Pas de mini-citadine, c’est sur le marché porteur du crossover électrique que débarque la 31, et merci de pronnoncer « hashtag one ».
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

N’ayant rien présenté de nouveau depuis 2014, on aurait presque pu oublier que la marque existait encore. En fait, elle recentrait ses forces, sous la direction désormais partagée de Mercedes et du groupe chinois Geely, qui possède déjà Volvo, Polestar, Lotus, et 10% de Mercedes. Ce recentrage donne aujourd’hui la Smart #1, crossover électrique de 4,3 m de long qui bouscule ce qu’on connait de la marque, mais a quelques arguments.


Smart #1
Smart #1 - DR

Bonne bouille

Le premier, c’est le design. Appréciation très subjective, évidemment, mais la #1 présente plutôt bien. Visage amical et jolies proportions, avec quelques détails qui rappellent les Mercedes EQ, comme la partie arrière. Et le meilleur, c’est l’intérieur.


Smart #1
Smart #1 - DR

Coloré, moderne, tout en rondeurs et en fluidité, c’est vraiment un environnement agréable. Pièce majeure de cet habitacle, le grand écran central de 12,8’’, qui commande un système multimédia parmi les plus complets du moment. Son atout majeur, c’est un graphisme très original et rafraichissant. Son défaut, c’est de faire tout passer par l’écran, jusqu’au réglage des rétroviseurs extérieurs, par exemple.


Smart #1
Smart #1 - DR

A part ça, l’habitabilité arrière est suffisante pour 2 à 3 adultes, et le coffre de 313 ou 323 litres selon version (+ 15 litres à l’avant) est dans la moyenne de la catégorie. Ajoutons pas mal de petits espaces de rangement dans la partie avant de l’habitacle, et on obtient une voiture qui ne manque pas de sens pratique pour la vie quotidienne.


Smart #1
Smart #1 - DR

Point trop n’en faut

Techniquement, la nouvelle Smart inaugure une toute nouvelle plateforme électrique de Geely, qui contient une batterie de 66 kWh et qu’on devrait prochainement retrouver sous un crossover Volvo. Des deux versions proposées, aucune ne fait dans la dentelle. Avec un seul moteur à l’arrière, la #1 de base développe déjà… 270ch. Nous, on se demande si c’est bien nécessaire. Chez Smart, on se dit que ce n’est pas assez. On a donc appelé Brabus, le « tuner » traditionnel de la marque. Résultat ? Deux moteurs (un devant, un derrière), pour un total de 430ch ! Avec pareils chiffres, Smart vise clairement le haut de gamme, et surclasse des concurrents directs comme le Peugeot e-2008 et le Kia Niro EV.


Smart #1
Smart #1 - DR

Nous avons essayé les deux versions. Quitte à vous surprendre, nous préférons la moins puissante. Certes, la Brabus et son 0-100 en 3,9 secondes, c’est fun. Mais en conduite sportive sur routes sinueuses, et malgré une excellente tenue de route, elle laisse une impression d’inabouti. Déjà bien assez performante, la version 270 est plus homogène, plus cohérente. Elle est rapide, confortable, et va surtout plus loin avec la batterie. En effet, elle consomme facilement moins que son chiffre officiel : 14,3 kWh/100 km durant l’essai, contre 16,9 sur la fiche technique. Du coup, on fera au-moins 400 km avec une charge.


Smart #1
Smart #1 - DR

Reste un chiffre : à partir de 39.990€. C’est une somme importante, indiscutablement. Pourtant, au vu de la puissance offerte et de l’équipement, la Smart #1 est l’une des voitures les plus attractives de sa catégorie.


La Smart #1 Pro+ en quelques chiffres

  • Moteur : électrique ; 272ch ; 343Nm
  • Transmission : aux roues arrière.
  • Boîte : rapport unique.
  • L/l/h (mm) : 4.270/1.822/1.636
  • Poids à vide (kg) : 1.788
  • Volume du coffre (l) : 313 + 15 à l’avant
  • Batterie (kWh) : 66
  • 0 à 100 km/h (sec.) : 6,7
  • Vitesse maxi (km/h) : 180
  • Conso. mixte (kWh/100 km) : 17,0
  • Autonomie (km) : 420
  • Prix (€) : 39.990