Twitter, Facebook : Des amendes pour ne pas avoir stocké de données en Russie
Réseaux sociaux•Depuis 2014, la loi requiert que les entreprises Web stockent les données de leurs utilisateurs russes en RussieE.J. avec AFP
Dix-sept millions de roubles (environ 195.100 euros) pour Twitter, 15 millions de roubles (172.200 euros) pour Facebook. La justice russe a infligé, jeudi, ces amendes aux deux géants du web pour avoir violé une loi de 2014 les obligeant à stocker en Russie les données des utilisateurs russes.
Cette législation fait craindre à certains qu’elle puisse servir à la répression de détracteurs du pouvoir et à faire pression sur les réseaux sociaux. WhatsApp a aussi été condamné pour la première fois pour cette infraction. L’application de messagerie instantanée a écopé de 4 millions (45.900 euros) d’amende.
600 entreprises se sont pliées à la loi
L’année dernière, Facebook et Twitter avaient déjà été condamnés pour les mêmes motifs, Facebook avait alors payé l’amende infligée, à la différence de Twitter. Google avait lui été condamné pour la première fois pour ce motif en juillet.
A ce jour, environ 600 sociétés, parmi lesquelles Apple, Microsoft, LG Electronics, Samsung, PayPal et Booking.com, se sont pliées à cette loi, s’est félicité un communiqué du gendarme russe de l’internet, Roskomnadzor. Le réseau social LinkedIn s’y est lui refusé et est bloqué dans le pays depuis 2016.
Moscou critique la modération sur les réseaux sociaux
Très critique envers la modération sur les réseaux sociaux, Moscou reproche notamment aux américains Twitter, Facebook et YouTube, mais aussi au chinois TikTok, de ne pas avoir supprimé des publications appelant à manifester pour l’opposant emprisonné Alexeï Navalny, de censurer des contenus pro-Kremlin. Ou de laisser en ligne des contenus qui font, selon les autorités russes, l’apologie de drogues ou du suicide.
Ces dernières n’ont cessé de serrer la vis d’ailleurs au nom de la lutte contre l’extrémisme et de la protection des mineurs. Des concepts fourre-tout destinés à censurer, selon les détracteurs du Kremlin.