PORTRAITLéa Elui, première influenceuse de France, n'est pas qu'une fille qui danse

Léa Elui, 18 ans et première influenceuse de France, n'est pas qu'une jolie fille qui danse

PORTRAITDu haut de ses 18 ans, Léa Elui est la Française la plus suivie sur les réseaux sociaux. Qui est la jeune fille qui s’est fait connaître grâce à sa danse du ventre ?…
Marion Sacuto

Marion Sacuto

L'essentiel

  • Léa Elui est la première influenceuse de France à 18 ans avec 8.6 millions de followers sur les réseaux sociaux.
  • Elle s’est fait connaître sur Musical.ly, une application basée sur la création de vidéos et de reprise de musiques en play-back.
  • Elle parle couramment anglais et rêve de s’installer aux Etats-Unis.

Léa qui ? Si vous ne la connaissez pas, on ne dit pas que vous êtes vieux, on dit juste que vous avez manqué une info au passage. Car du haut de ses 18 ans, et après moins de deux ans sur les réseaux sociaux en 2017, Léa Elui est l'influenceuse française la plus suivie sur les réseaux sociaux. Avec plus de 8,6 millions de followers, sa communauté de fans est loin devant celles des autres influenceuses françaises. En comparaison, Enjoyphoenix compte 4,5 millions d’abonnés, Nabilla comptabilise 3,6 millions de followers et Natoo a 3,4 millions de fans sur Instagram.

C’est sur l’application musical.ly (devenu Tik Tok après son rachat par une entreprise chinoise) et sur Instagram qu’elle s’est d’abord fait connaître en postant régulièrement de courtes vidéos de danse.

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Rapidement tout s’enchaîne pour la jeune femme : « Je n’ai pas eu le temps de réaliser ce qui était en train de se passer. Quand j’ai eu 100.000 abonnés, deux semaines après j’en avais 300.000. Tout est allé très vite. » Autodidacte, elle n’a jamais pris de cours, mais s’amuse à reproduire, se réapproprier et à créer des mouvements qui l’inspirent. La jeune femme a ensuite élargi le contenu de ses vidéos : de tutoriels coiffure et maquillage, en passant par des vidéos humoristiques, tout le spectre de la création Instagram et YouTube y passe.

Une influenceuse comme les autres

Son succès a forcément attiré l’attention de marques. Elle a notamment été approché par l’application Triller (un concurrent de Tik Tok) qui permet de créer des clips musicaux, et déjà utilisée par plusieurs célébrités comme Justin Bieber, Selena Gomez, Kevin Hart ou Rita Ora. En devenant l’une des égéries de l’application, Léa est partie aux Etats-Unis (l’un des ses rêves), collaborer avec d’autres influenceurs et a créé une collection capsule de vêtements (un autre de ses rêves), Fearless. « C’est un domaine dans lequel j’aimerais me développer, pourquoi pas avoir ma propre marque de vêtements, partager mes goûts, mes couleurs… Dans la mode j’aime tout, je peux porter des robes comme des joggings d’un jour à l’autre. »

Proche de ses fans, Léa Elui interagit avec eux en français et en anglais. Les live Instagram lui permettent de leur parler, d’écouter leurs problèmes et de les conseiller. « Ils représentent plus que des chiffres, et certains influenceurs ne s’en rendent pas compte. Je leur dois presque tout. »

Touche-à-tout, positive et très jeune, Léa Elui ressemble donc à n’importe quelle star des réseaux sociaux. Seul son succès la distingue. Mais là encore, la jeune femme a une réponse toute prête à ceux qui pourrait s’inquiéter pour elle : sa mère s’est improvisé manager. « Je sais que je peux avoir confiance en elle, qu’elle me protège. Ça nous permet de partager des moments ensemble, ce que l’on ne faisait pas forcément avant. »

Léa Elui Ginet, première influenceuse de France
Léa Elui Ginet, première influenceuse de France - Léa Elui

« J’aimerais promouvoir la confiance en soi »

Pour autant, Léa Elui essaye de mettre sa notoriété au service de causes qui la touche. L’influenceuse a ainsi créé le hashtag « confident for lea », qui reflète le message qu’elle souhaite transmettre à ses fans. « C’est très facile dans notre société de perdre confiance en soi, que ce soit par le harcèlement, la dévalorisation de soi ou à cause de l’image parfaite que nous renvoient les réseaux sociaux. Les personnes qui me suivent m’ont donné la force de croire en moi et j’aimerais leur rendre la pareille. »

Elle a elle-même connu le harcèlement à l’école et souhaite aider les jeunes filles qui passent par là. « J’ai vécu le harcèlement physique et verbal au collège et au lycée. Je n’avais aucune confiance en moi avant de m’inscrire sur les réseaux sociaux. Maintenant les critiques des gens qui se cachent derrière un écran me font moins d’effets. »

Elle prévient tout de même les très jeunes utilisatrices de Tik Tok. L’application est souvent critiquée pour participer à la sexualisation des enfants qui veulent reproduire les vidéos sexy de leurs idoles. « Il ne faut pas vouloir grandir trop vite. Il faut créer en s’amusant mais aussi faire attention aux personnes mal intentionnées. »

Déjà une pro de la vidéo

Toujours lycéenne, Léa est en STMG et passera les épreuves du BAC de français à la fin de l’année. Si elle n’a pas de projet de métier bien établi, elle a déjà une approche très professionnele de son activité sur les réseaux sociaux. « Quand il a des millions de personnes qui sont derrière toi et qui comptent sur toi c’est stressant. Je veux bien faire les choses, leur faire plaisir et innover. » C’est en rentrant des cours, à 18 heures 30, les mercredis après-midi et les week-ends qu’elle s’abonne à la création et au montage de ses vidéos.

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« Une vidéo de 15 à 30 secondes me prend trois heures de travail, voire cinq quand je n’étais pas à l’aise avec la danse et que je devais m’entraîner. Les petites vidéos de maquillage me prennent généralement trois heures : deux heures de tournage et une de montage. Pour YouTube , je réserve une journée entière pour filmer et monter. »

Pour finir, un petit message de Léa pour ceux et celles qui veulent se lancer sur les réseaux : « L’important est de rester soi-même et naturel (le). Derrière l’écran, les gens veulent se divertir, il ne faut donc pas oublier de s’amuser. »