fonte du tempsPourquoi TF1 a coupé trente secondes du documentaire « Kaizen » d’Inoxtag ?

« Kaizen » : Pourquoi TF1 a coupé trente secondes du documentaire d’Inoxtag ?

fonte du tempsLe film du youtubeur Inoxtag « Kaizen » a été raccourci de trente secondes par TF1, qui le diffusait mardi en deuxième partie de soirée
Le documentaire d'Inoxtag « Kaizen : un an pour gravir l'Everest » a atteint des sommets d'audiences.
Le documentaire d'Inoxtag « Kaizen : un an pour gravir l'Everest » a atteint des sommets d'audiences. - Webedia
Jérémy Vial

Jérémy Vial

Plus haut, plus fort… moins long. Kaizen : un an pour gravir l’Everest, le docu d’Inoxtag, a cartonné sur TF1, mardi soir. Nous étions 329.000 téléspectateurs à suivre le parcours de l’ascension de l’Everest par le youtubeur. La Une a apprécié le très bon score de ce film, qui a suivi « Koh-Lanta », sur la cible jeune (19,1 % des 25-49 ans). Pour autant, celles et ceux qui avaient déjà visionné Kaizen sur YouTube ou au cinéma, se sont peut-être aperçus que l’œuvre d’Inoxtag avait été raccourcie… de trente secondes.

Gourdes et crème au cœur du problème

Sur les 2h30 de contenu de Kaizen, une scène a manqué à l’appel, mardi soir, sur TF1. Ainsi, dans la version proposée dans les salles de cinéma (plus de 310.000 spectateurs en deux jours, à la mi-septembre) ou sur YouTube (35 millions de vues à ce jour), Inoxtag offre, en plein milieu de son œuvre, une séquence publicitaire d’une trentaine de secondes.

Lorsque qu'« Inox », 22 ans, arrive à son camp de base de l’Everest, il présente, face caméra, sa routine matinale. On peut alors y voir des gourdes « pour bien penser à s’hydrater » ou encore sa crème, dont il cite la marque. « Je mets cette petite crème hydratante de chez Erborian parce qu’ici, le soleil tape à fond [….]. Si tu mets ça, tu atteindras le sommet », commente le jeune homme aux 8,6 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. Une crème qui a mis au jour un vrai problème chez TF1, notamment vis-à-vis de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, ex-CSA).

Dans l’œil de l’Arcom

Avant de diffuser Kaizen, la Une a sans doute été voir ce que stipulait l’Arcom aux sujets des placements de produit. « Le placement de produit est autorisé uniquement dans les œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les clips vidéo, sauf lorsque ces programmes sont destinés aux enfants, indique sur son site l’organe qui contrôle l’audiovisuel. Il est interdit dans les autres programmes. »

De plus, l’Arcom, contacté par Tech & Co, précise que Kaizen est une « œuvre audiovisuelle de genre documentaire ». De fait, le placement de produit n’y est « pas autorisé lors de la diffusion télévisuelle. Comme dans tous les programmes, la publicité clandestine, à savoir la présentation d’un produit, d’un service ou d’une marque dans un but publicitaire dans une émission, est interdite. »

A noter enfin que les placements de produits plus discrets, comme des t-shirts Nike ou le logo de la célèbre salle de sport Fitness Park, ont été floutés par TF1. Des précautions qui n’ont pas empêché Kaizen d’atteindre des sommets d’audiences.