« Le Maître du jeu » sur TF1 : « Je préfère être celui qui torture que celui qui est torturé », s’amuse Laurent Ruquier
interview•L’animateur Laurent Ruquier anime la nouvelle émission « Le Maître du jeu », sur TF1, à partir de ce vendredi, à 21h10Clio Weickert
L'essentiel
- Ce vendredi, à 21h10, TF1 présente une toute nouvelle émission : « Le Maître du jeu ».
- Douze célébrités participent à cette enquête inédite : Elsa Bois, Max Boublil, Cartman, Valérie Damidot, Frédéric Diefenthal, Arnaud Ducret et Claire Francisci-Ducret, Jeanfi Janssens, Kody, Chantal Ladesou, Sara Mortensen et Francis Perrin.
- Pour incarner ce programme, TF1 a porté son choix sur Laurent Ruquier. « J’ai toujours aimé jouer à la maison avec les copains. J’organise même parfois des soirées « Code Names », « Loups Garous »… […] Je préfère jouer chez moi et animer à la télévision plutôt que l’inverse », a confié l’animateur à « 20 Minutes ».
Onze enquêteurs, un saboteur et un hôte mystère… Après « Les Traîtres » sur M6, « Loups Garous » sur Canal+, un nouveau jeu d’ambiance débarque à la télé : « Le Maître du jeu ». Une création originale diffusée sur TF1, à partir de ce vendredi, à 21h10.
Le concept ? Douze célébrités réunies dans une grande demeure isolée du monde doivent découvrir l’identité du mystérieux hôte qui les a conviées. Et démasquer son complice qui se cache parmi elles… A la clé : 100.000 euros à gagner pour l’association représentée par le vainqueur.
Pour incarner ce programme inédit, la chaîne a porté son choix sur Laurent Ruquier, enquêteur hors pair dans « Mask Singer » au printemps dernier et traître de haut vol dans l’émission éponyme cet été. L’animateur a répondu aux questions de « 20 Minutes ».
Comment présentez-vous ce jeu, c’est un mix entre le « Loup-Garou » et le « Cluedo » ?
C’est une enquête policière avec des énigmes, des épreuves et des enquêteurs qui sont de vrais comédiens, avec de la fantaisie. Le but est de s’amuser en essayant de deviner qui est le maître du jeu. Ce n’est pas tout à fait un jeu d’élimination comme peuvent l’être les « Traîtres » ou « Loups-Garous », même s’il y a ce personnage du complice qu’il faut aussi identifier. Et il y a surtout ces 100 visages éclairés qui vont s’afficher sur un magnifique mur. L’idée est de trouver par élimination qui parmi eux est la personnalité qui les a invités.
Vous avez récemment participé à « Mask Singer », aux « Traîtres »… Êtes-vous donc un grand amateur de jeux ?
J’ai toujours aimé jouer à la maison avec les copains. J’organise même parfois des soirées Code Names, Loups Garous… Cluedo, non, mais j’y ai joué quand j’étais plus jeune. Je pratique régulièrement mais je préfère jouer chez moi et animer à la télévision plutôt que l’inverse.
Avez-vous pris autant de plaisir à être aux commandes de ce jeu plutôt que d’être au cœur de l’intrigue comme ça a été le cas dans « Les Traîtres » ?
Je préfère évidemment faire mon métier d’animateur plutôt que d’être candidat. J’ai aussi participé à « Qui veut gagner des millions ? », sur TF1. En plus, c’est toujours compliqué parce qu’on joue pour une association donc on est inquiet de voir si on va réussir ou pas… Franchement, je préfère être celui qui torture les autres que celui qui est torturé !
Auriez-vous été un bon enquêteur ?
Je ne suis pas sûr que je ferais un bon policier dans la vie. Je préfère les quiz culturels. Mais je pense que j’aurais été meilleur enquêteur dans le « Maître du jeu » que je ne peux l’être ailleurs en tant que candidat. Là, quand même, mes camarades passaient à côté de pistes assez flagrantes. Plus que de les voir passer à côté, ce qui est drôle c’est de les voir aller sur des mauvaises pistes.
En tant que présentateur, vous connaissiez l’identité de l’hôte mystérieux ?
Les premiers jours, non. Mais à un moment donné, ce n’était plus possible de ne pas le savoir, il fallait que je sois moi aussi complice de ce qu’il se passait de l’autre côté, en régie. En revanche, je me suis amusé avec les producteurs à réfléchir à qui pourrait être le meilleur saboteur pour mettre des bâtons dans les roues de ses camarades. Comme je connaissais bien tout le monde, j’ai aidé à réfléchir sur qui ferait ça le mieux.
C’est un gros challenge pour vous de se voir confier un prime time sur TF1 avec un jeu inédit, qui n’a pas encore fait ses preuves ?
Ce n’est pas un enjeu. Justement, je pense qu’ils ont bien fait de me prendre parce que ma carrière n’est ni au début, ni en jeu. Tout le monde souhaite que ça fonctionne et que ça fasse de l’audience mais je suis totalement serein. Je ne suis pas la pièce la plus importante de l’émission, c’est surtout le contexte, le lieu et les 12 enquêteurs. Je suis là pour accompagner tout le monde mais je ne suis pas omniprésent. Dites-le bien auprès de tous ceux qui ne m’aiment pas parce qu’ils ne me verront pas trop ! Je ne porte pas l’émission sur les épaules, je l’incarne.
Quand on parle de votre retour sur TF1, on évoque souvent votre passage en 1995 avec l’émission « Les Niouzes », qui n’avait pas rencontré le succès escompté. L’avez-vous également en tête ?
Bien sûr que je m’en souviens. C’est à la fois un mauvais et un bon souvenir. Quand cette émission s’est arrêtée au bout de cinq jours, j’ai écrit ma première pièce de théâtre – Landru avec Régis Laspalès –, parce que d’un seul coup, je me suis retrouvé avec du temps devant moi. J’en suis à ma 13e pièce aujourd’hui. Il faut savoir transformer en positif les choses négatives qui arrivent parfois dans la vie.
Vous serez en concurrence directe avec les « Loups Garous » sur Canal+. Est-ce que cela vous met une pression particulière ?
Ce n’est pas le même public, les mêmes audiences… Ce n’est pas le même jeu non plus. Et ce n’est pas du tout le même casting, celle qu’on fait est une émission plus populaire, plus grand public.
Dans ce nouveau type de divertissements, il y a de la place pour tout le monde selon vous ?
Pour l’instant, c’est une tendance qu’on peut constater sur les différentes chaînes à travers le monde, pas seulement en France. Il y a une demande et le public aime ça. C’est aussi quelque chose qui se regarde pas mal en replay. C’est le genre d’émissions que je vais plutôt regarder d’un coup, en me faisant tous les épisodes.
Il y a un an vous étiez sur le plateau de BFMTV, cette année vous êtes aux commandes d’un divertissement sur TF1. Les infos ne vous manquent pas ?
Pas du tout. D’abord, je continue à traiter l’actualité et la culture grâce aux « Grosses Têtes » [sur RTL], tout en m’amusant. J’ai bien compris qu’il était plus facile de m’amuser avec l’actualité sur des chaînes généralistes que sur des chaînes d’infos. Mais j’ai essayé, ça a été quelque chose qui m’a tenté. C’était aussi une expérience d’amitié avec Marc-Olivier Fogiel, qui vient d’ailleurs de quitter BFMTV. C’était moi qui étais demandeur à l’époque, il m’a fait confiance. Puis on s’est très vite aperçu lui et moi que je n’étais pas fait pour ça. Il faut savoir aussi tirer les leçons. Comme je vous dis, c’est un mal pour un bien. Depuis que j’ai quitté BFMTV on me propose des choses amusantes. Je ne fais pas tout ce qu’on me propose, ça me permet d’avoir du temps et ce rythme-là me va bien.
Avez-vous d’autres projets avec TF1 ?
Non, c’est en fonction des programmes qui vont naître. Si on a besoin de moi, on m’appelle. Je n’ai pas de problèmes avec ça parce que je me consacre pleinement à la radio. Surtout, je continue à écrire des pièces, à produire des artistes, comme Constance à la Comédie de Paris. Je ne suis pas en manque de travail.