« L’amour est dans le pré » : Un ancien candidat condamné pour maltraitance animale
agriculture•Alain, éleveur dans l’Allier, avait participé à la saison 17 du programme de M6 mais vient d’être lourdement sanctionné par la justice pour différents délits20 Minutes avec agence
Alain, un agriculteur de l’Allier connu pour avoir participé à l’émission « L’amour et dans le pré » sur M6, a été condamné le 3 juillet dernier par le tribunal correctionnel de Moulins à dix mois de prison ferme, rapporte La Montagne. Il a été reconnu coupable de « travail dissimulé », de « tromperie sur la marchandise », ou encore de « maltraitance animale ». Il ne peut plus exercer le métier d’éleveur.
Une incapacité à gérer
L’agriculteur a été condamné pour l’ensemble des 28 chefs de prévention qui avaient été retenus contre lui lors de l’audience tenue le 29 mai dernier. De nombreux manquements avaient été constatés dans les déclarations obligatoires. De plus, l’homme présentait certains produits issus d’autres exploitations comme les siens. Certaines informations essentielles manquaient, et un dernier contrôle avait identifié des produits mal conservés et vendus périmés. Enfin, il fait travailler son fils sans le déclarer.
À l’époque, le procureur avait alors appelé la justice à « empêcher les gens qui ne sont pas en capacité de gérer ». Si l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle d’éleveur et de contrôler une société a été retenue, l’URSSAF et la MSA ont été déboutés de leurs demandes d’indemnisation, qui s’élevaient à 400.000 euros. Par contre, l’ancien candidat va devoir s’acquitter de 5.000 euros d’amende délictuelle et de 80 autres amendes allant de 10 à 20 euros pour diverses contraventions. Son camion et sa remorque ont été confisqués et il ne pourra plus vendre sur les marchés du département.
Il conserve ses animaux
Le jugement comporte cependant deux mesures moins douloureuses pour l’ex-agriculteur. Sa peine de prison est aménageable, et l’homme, « très attaché à son cheptel », a obtenu le droit de garder ses animaux, à savoir une petite centaine de vaches, des moutons et des poules. Il lui a pourtant été reproché de ne pas donner assez à boire et manger à ses bovins, qui seraient mal hébergés, au même titre que ses poules.
Désormais, Alin va devoir commencer une nouvelle vie. « Il est clair que son avenir professionnel est incertain et sera difficile », a indiqué son avocat Me Gilles-Jean Portejoie. L’homme, fatigué par la procédure, aurait néanmoins fait le choix de « tourner la page ». Même s’il se réserve la possibilité de faire appel, selon Le Parisien.