PARITéDans « Top Chef », la guerre des sexes n’aura pas lieu

« Top Chef » : Une brigade de chefs face à une brigade de cheffes, mais pas de guerre des sexes

PARITéStéphanie Le Quellec et Dominique Crenn rejoignent le jury pour la saison 15 de « Top Chef », lancée ce mercredi à 21h10 sur M6. Mais il n’y aura que deux brigades, une dirigée par les chefs et l’autre par les cheffes…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • M6 lance ce mercredi, à 21h10, la saison 15 de « Top Chef ».
  • Pour l’occasion, Stéphanie Le Quellec et Dominique Crenn rejoignent Hélène Darroze, Philippe Etchebest, Paul Pairet et Glenn Viel dans le jury. Mais, spécificité de cette édition : au départ, il n’y aura que deux brigades. D’un côté la grise, avec les trois chefs, et de l’autre, l’orange avec les trois cheffes.
  • « Vous voyez peut-être une équipe d’hommes et une équipe de femmes, mais nous, on ne voit que des cuisiniers. Pour nous, il n’y a pas de genre », déclare Glenn Viel.

«Top Chef » atteint la parité dans son panel de chefs pour sa quinzième saison lancée ce mercredi, à 21h10, sur M6. Dominique Crenn et Stéphanie Le Quellec rejoignent Hélène Darroze, Paul Pairet, Philippe Etchebest et Glenn Viel pour évaluer les seize candidats en compétition cette année.

Mais, spécificité de cette édition : au départ, il n’y aura que deux brigades. D’un côté la grise, avec les trois chefs, et de l’autre, l’orange avec les trois cheffes. Les hommes contre les femmes ? « Ce n’est surtout pas le message que l’on veut passer, s’agace Philippe Etchebest. C’est la brigade orange contre la brigade grise, c’est tout. »

La guerre des genres n’était pas non plus l’objectif de Studio 89, qui produit l’émission. « L’idée, c’était d’avoir, pour les 15 ans de "Top Chef", des membres d’un jury qui, à eux six, comptent quinze étoiles au Michelin, affirme la productrice artistique Virginie Dhers. Avoir davantage de femmes dans le jury, c’est tout un symbole. Et la répartition des chefs à la tête des brigades s’est faite ainsi parce qu’Hélène avait très envie d’être avec Dominique, qu’elle connaît depuis longtemps, et Stéphanie. Il y avait quelque chose de naturel… »

« Comment vouliez-vous séparer les trois zozos ? »

Hélène Darroze la coupe dans ses explications, un sourire malicieux aux lèvres. « Disons la vérité : comment vouliez-vous séparer les trois zozos ? » « Les trois garçons sont hypercomplices, ils s’adorent », reconnaît Virginie Dhers.

« Ils partagent tous leurs repas, ils sortent ensemble le soir. C’est la nouvelle définition du ménage à trois », se marre Dominique Crenn. Et Hélène Darroze de compléter : « Ils ne se quittent pas. Ils logent à trente secondes les uns des autres. Philippe qui, jusqu’à présent, prenait un hôtel, va désormais avec Paul et Glenn. »

« Il se trouve que cette saison, c’est les copains contre les copines, ça s’est simplement fait comme ça, et cela nous a séduits d’entrée de jeu », confie Stéphanie Le Quellec.

Stéphane Rotenberg a observé les dynamiques entre les deux groupes coiffé de sa casquette d’animateur. « Les garçons charrient la brigade d’en face et se chambrent beaucoup entre eux, alors que les filles sont plus solidaires. Mais elles ne se laissent pas faire ! »

« On ne voit que des cuisiniers. Il n’y a pas de genre »

« Vous voyez peut-être une équipe d’hommes et une équipe de femmes, mais nous, on ne voit que des cuisiniers. Pour nous, il n’y a pas de genre », souffle Glenn Viel. On se permet de relancer sur les « assiettes féminines », selon l’expression souvent employée au moment de goûter les plats.

« Tu peux être très masculin tout en ayant une cuisine féminine », avance Viel. « Glenn a des côtés très féminins dans sa cuisine, l’appuie Stéphanie Le Quellec, alors que moi, je peux livrer des assiettes masculines, très brutes, parfois. » Stéphane Rotenberg joue les médiateurs dans ce débat sémantique : « Ce sont des facilités de langage pour que le public comprenne. C’est tellement dur de décrire un plat, le champ lexical n’est pas si grand que ça. »

L’animateur rappelle aussi que, côté candidats, les brigades sont mixtes : « Il faut composer le meilleur groupe possible, en cherchant des talents divers, quelqu’un qui maîtrise la pâtisserie, des profils techniques, d’autres plus créatifs. »

« Ils ne m’ont jamais fait payer le fait d’être une femme »

Sur les seize participants, onze sont des hommes. « Cette saison est celle où on a le plus de femmes au casting au départ, indique Virginie Dhers. J’ai toujours dit qu’on ne sélectionnerait pas des candidates parce qu’elles sont des femmes. C’est le niveau qui prévaut. »

« Dans le milieu de la cuisine, il n’y a aucune parité homme/femme. Les hommes y sont très largement majoritaires. Si on parle de refléter la réalité, "Top chef" est au-delà de la représentation des femmes dans la cuisine professionnelle », note Paul Pairet.

Le fait qu’il y ait autant de chefs que de cheffes dans le jury est donc à voir comme une avancée en elle-même. « Jusque-là, j’étais la seule femme, relate Hélène Darroze présente dans l’émission depuis la saison 6 en 2015. Mais cette année, c’était juste génial. C’est idiot parce qu’ils ne m’ont jamais fait payer le fait d’être une femme, cela s’est toujours bien passé, mais cette saison, je me suis vraiment sentie comme en famille. » La parité, ça se savoure.