MISTRAL BRULANTFrissons garantis sur le tournage de la saga de « Plus belle la vie »

« Plus belle la vie » : Sur le tournage de la saga de l'été, les frissons sont garantis

MISTRAL BRULANT« Plus belle la vie » lance sa saga de l’été ce mercredi avec un épisode événementiel
Clément Rodriguez

Clément Rodriguez

L'essentiel

  • Plus belle la vie veut créer l’événement dès ce mercredi avec son arche dite de la « saga de l’été ».
  • Pendant plusieurs semaines, des personnages de la série de France 3 se retrouvent naufragés sur une île déserte, sans moyen de communication et avec peu de chances de survie.
  • 20 Minutes a assisté à une journée de tournage, dans le Var, à la fin du mois de mai.

Pour accéder au plateau de tournage de Plus belle la vie, il faut emprunter des chemins sinueux et chausser ses bottes de pluie. Ce mercredi 26 mai, la cascade du Grand Baou est investie par quelques dizaines de techniciens et techniciennes. Caméras, perches et couvertures sont descendues jusqu’à ce lieu privé où s’écoulent des torrents d’eau. Il n’est même pas encore neuf heures du matin, l’air est très frais mais les comédiens et comédiennes bravent les températures pour se plonger dans la peau de leur personnage : celui de naufragés.

C’est le pari de la série de France 3 pour les deux mois à venir : proposer une saga de l’été et marcher sur les traces de Dolmen, Zodiaque et toutes ces fictions qui ont accompagné les Françaises et les Français pendant des années. Pour cela, dans l’épisode diffusé vendredi dernier, six personnages entreprennent une croisière écolo dans le but de dépolluer les plages avoisinantes. Au début, tout se passe bien mais le navire fera naufrage ce mercredi soir. Les Mistraliens se réveilleront échoués sur une île qui, a priori, n’apparaît pas sur les cartes maritimes.

Un tournage à ses risques et périls

Coupons court tout de suite aux allégations : non, les comédiens et comédiennes de Plus belle la vie n’ont pas découvert une nouvelle île. Il y a tout juste un mois, c’est bien sur la terre ferme, dans le Var, que nous les retrouvons. Sur un amas de terre, à l’ombre d’un grand arbre, Caroline Riou (Laetitia Belesta) et David Ban (Valentin Carrier) sont en place et font semblant de se réveiller dans cet endroit qui semble abandonné. Les prises s’enchaînent, notamment en plan large pour faire honneur à ce lieu dépaysant et ses grandes cascades assourdissantes.

À son arrivée sur les lieux, Rebecca Hampton (Céline Frémont) s’inquiète de ne pas avoir de combinaison intégrale. Il y a de quoi : l’actrice s’apprête à mettre la tête sous une eau à une quinzaine de degrés seulement, au doigt mouillé. Pendant que le stress monte, son partenaire de jeu Kjel Bennett (Bilal Bailly), lui, est studieux. Après avoir enfilé ses chaussures de nage, il relit consciemment son texte.

Rapidement, il est l’heure pour l’interprète de Céline de se plonger dans le bain mais elle n’y restera pas longtemps. Deux minutes plus tard, la comédienne ressort frigorifiée et grelottante. Peignoir, couverture et bouillotte sur son torse ne suffiront pas pour stopper les grelottements. Seul le clap de début de la séquence et le « ça tourne » lancé par le réalisateur permettent à Rebecca Hampton de donner le change face à la caméra et de faire croire que la cascade dans laquelle elle se baigne dépasse aisément les 20 degrés.

Les codes de la saga de l’été respectés

Derrière la caméra, David Chamak ne grelotte pas, au contraire. Le réalisateur de l’épisode court partout et s’adapte aux contraintes de ce décor pas comme les autres. Pour se déplacer, il faut grimper, enjamber des troncs d’arbres, sauter par-dessus des cours d’eau. « Je m’adapte au terrain », souffle-t-il alors qu’il change ses scènes d’emplacement pour exploiter la lumière naturelle.

Au fil des semaines, les fans de Plus belle la vie découvriront les décors récurrents, essentiels au récit de la saga de l’été. Parmi eux, cette cascade exilée ainsi qu’une forêt et un rivage. « Il fallait trouver des plages qui ne fassent pas Marseille et qui soient vides », indique le réalisateur. Objectif réussi avec une toute petite ombre au tableau : la présence d’une autre rive à l’horizon, de quoi casser le mythe de l’île perdue au milieu de la mer. « On efface quelques trucs en postproduction », ajoute David Chamak en souriant.

De l’amour, du mystère, de l’aventure, du sexy et même une dose de mystique, autant de codes classiques de la saga de l’été à retrouver dans cette intrigue de Plus belle la vie. Après l’épisode événementiel de mercredi, l’arche narrative du naufrage sera contée chaque jour pendant plusieurs semaines. « On a complètement conscience qu’on est en train de vivre une aventure incroyable, inédite, exceptionnelle », se réjouit Prudence Leroy, l’interprète du personnage de Fanny.

Des personnages et des comédiens transformés

Pour incarner cette aventure, la production a misé sur un casting éclectique. Rebecca Hampton, présente dans le tout premier épisode de la série (diffusé le 30 août 2004, soit 17 ans en arrière) côtoie donc les petits nouveaux. Parmi eux, Simon Ehrlacher (Romain Vidal) et Prudence Leroy, arrivés tous les deux en début d’année. « Vu qu’on ne connaît pas la suite de nos personnages, on se donne à 3000 % parce qu’on sait qu’on est chanceux et privilégiés de faire partie de la saga », confie Prudence Leroy.

Les acteurs et les actrices décident donc de donner de leur personne, comme l’a fait Rebecca Hampton plus tôt dans la matinée. Après sa baignade glacée, celle qui joue le rôle de Céline Frémont a tourné une scène avec… un serpent. « Ce qu’elle vient de faire, c’est hardos », commente Caroline Riou. Les autres aussi ont le droit à leur lot de frissons. Sécurisés par des baudriers et des cordistes, tous et toutes ont réalisé des scènes d’action qu’ils et elles ne sont pas près d’oublier.

Si l’on ne connaît pas encore le destin réservé aux naufragés par les auteurs et les autrices de Plus belle la vie, on sait qu’ils reviendront transformés de cette expérience. Après s’être dépassés, les protagonistes découvriront une autre partie d’eux-mêmes, ce qui aura des conséquences à leur retour au Mistral. Enfin, pour cela, encore faut-il qu’ils survivent au naufrage.