Avec Shakira ou sur les télés du monde entier, le danseur Sadeck Waff dessine avec son corps
TALENT•Le Gardois Sadeck Waff s’est notamment illustré dans « La France a un incroyable talent » sur M6Nicolas Bonzom
L'essentiel
- Avec son groupe de hip-hop Géométrie variable, le danseur gardois Sadeck Waff a multiplié les prestations dans des émissions télé dans le monde entier.
- Ses étonnantes chorégraphies, où ils dessinent, avec son corps, des formes géométriques, ont tapé dans l’œil de Shakira, qui a convié l’artiste dans un clip.
- Son dernier projet, Murmuration, est vendu sur une plateforme NFT.
Difficile de coller une quelconque étiquette sur les performances qui font la renommée de Sadeck Waff. « C’est Géométrie variable, tout simplement ! », sourit le danseur gardois, qui a fondé cette formation hip-hop en 2017 avec son camarade, Ammar Benbouzid. « On s’est mis tous les deux dans une salle, on voulait créer quelque chose de nouveau, quelque chose de frais, confie ce jeune papa de 32 ans. Quelque chose qui, bien sûr, s’inspire du hip-hop, mais on ne voulait pas faire une simple chorégraphie. On voulait imaginer une toute nouvelle façon de se connecter. »
La première vidéo du duo, qui dessine, comme par magie, des formes géométriques avec leurs corps, enflamme les réseaux sociaux. Géométrie variable est convié à présenter son art dans des événements hip-hop aux quatre coins du globe. Et les millions de vues que génèrent leurs premiers clips intriguent la boîte de production de La France a un incroyable talent, qui les invite à participer à l’émission, sur M6. Ils se hisseront à la troisième place. Sadeck Waff tente aussi l’aventure, en 2020, avec sa fille, Neylia. « L’alchimie que vous avez en danse, la chorégraphie était parfaite, on n’a pas décroché une seconde », s’exclamera Sugar Sammy, l’un des membres du jury.
« C’était impressionnant ! »
Depuis, partout dans le monde, des télés sollicitent Sadeck Waff et Géométrie variable : Tu si que vales en Italie, America’s got talent aux Etats-Unis, The moment aux Philippines… Et World of dance, outre Atlantique, où ils ont bluffé Jennifer Lopez. « C’était impressionnant ! », lâchera la chanteuse, après leur performance.
aEn 2020, tandis que le monde s’est arrêté de tourner, Sadeck Waff n’a, lui, pas arrêté de danser. Au contraire. Son hip-hop d’un nouveau genre a tapé dans l’œil de Shakira, qui a proposé à Sadeck Waff de danser dans son clip, Girl like me. Dans ce projet, il embarque Jibril Maillot, l’un des nouveaux membres de Géométrie variable. « Que des artistes internationaux, que des icônes, soient intéressées par ce que je fais, c’est un truc de fou », se réjouit Sadeck Waff, qui n’oubliera jamais qu’il a « mangé des sushis avec Shakira ! ». « Si notre style est spécifique, s’il est compliqué, s’il est dans les détails, elle était à fond. Ça lui a plu directement. Dès la rencontre, ça s’est fait naturellement. »
« Cela demande des heures, et des heures, d’entraînement »
Pour parvenir à donner à ces chorégraphies l’effet escompté, il n’y a pas d’autre choix, pour Sadeck Waff et les autres danseurs du groupe, « de chercher la perfection ». « Il faut que la synchronisation soit parfaite, reprend le danseur. Chacun a sa propre chorégraphie, mais, en plus, il faut prendre en compte le contact avec ses camarades de danse. Il faut que la connexion se fasse. Cela demande des heures, et des heures, d’entraînement. » Plus encore, peut-être, pour le nouveau projet qui anime Sadeck, Murmurration. Avec plusieurs dizaines de danseurs, il imite les mouvements des oiseaux, dans le ciel. « J’ai voulu retranscrire en danse ces vagues, ces formes », confie-t-il.
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L’une de ses étonnantes vidéos est d’ailleurs mise en vente depuis quelques jours sur la plateforme Rarible, au format NFT (non fungible token). Celui qui craquera pour le clip aura, par ailleurs, le privilège de participer à la prochaine vidéo de l’artiste gardois. « Tout ce que je fais, depuis le tout début, c’est par passion, reprend Sadeck Waff. J’ai toujours envie de créer de nouvelles choses. Si ça plaît, si cela peut me permettre de travailler, alors c’est un plus. Mais sans ça, je le ferai quand même. »