« Top Chef » : Pourquoi la saison 12 sera-t-elle « sans commune mesure avec les autres » ?
MIAM MIAM LA GALETTE•La saison 12 de « Top Chef » débarque sur M6 à partir du mercredi 10 février pour une année placée sous le signe de la créativité sans limiteClément Rodriguez
L'essentiel
- M6 lancera la douzième saison de Top Chef le 10 février prochain.
- Épreuves plus pointues que jamais, chefs internationaux de prestige, tournage compliqué par le coronavirus, 20 Minutes vous dévoile les grandes lignes de cette édition placée sous le signe de la « créativité sans limite ».
Préchauffez votre poste sur le canal 6, la nouvelle saison de Top Chef est prête à être enfournée. Mercredi 10 février, la douzième édition du concours de cuisine sera lancée tout en gardant les ingrédients qui font son succès : les quatre chefs Philippe Etchebest, Hélène Darroze, Michel Sarran et Paul Pairet s’affronteront au travers de leur brigade respective et les concurrents rivaliseront d’ingéniosité pour atteindre la finale.
Au moment de présenter cette nouvelle saison à la presse, il y a une chose sur laquelle chacun des jurés s’entend : le niveau extraordinaire des candidats. « Des sept Top Chef auxquels j’ai participé, c’était le meilleur qu’on ait fait, le plus dans l’émotion, dans la fraternité, dans l’excellence, lance Hélène Darroze. Chaque année, on se dit qu’on ne pourra pas mieux faire, et là cette année, c’est le summum. » Michel Sarran acquiesce : « C’est la saison où j’ai pris le plus de plaisir. C’était une année extrêmement pointue, sans que ce soit déplaisant et trop perché. Ça a repoussé les limites, on voit jusqu’où peut aller la cuisine. »
Avant que ne démarre la compétition, les concurrents sont briefés sur les thèmes globaux à venir, comme le trompe-l’œil, mais ils ne sont au courant ni du jour où cela tombera, ni du contenu du garde-manger. « Ça leur permet un peu de faire leur gamme, de se préparer et d’avoir quelques recettes en tête mais pas plus », précise Stéphane Rotenberg. Face à la difficulté des challenges élaborés par les chefs, Michel Sarran assure que cette édition « est sans commune mesure avec les autres saisons. »
Une guerre des restos en « click and collect »
Au moment de la diffusion, cela fera plus de quatre mois que les restaurants seront fermés sur l’ensemble du territoire. Une situation face à laquelle l’émission ne pouvait pas fermer les yeux puisqu’elle « doit être en capillarité avec la société française » selon Florence Duhayot, dirigeante de la société de production Studio 89. La crise sanitaire s’immisce donc au sein des épreuves et notamment dans la mythique guerre des restos qui s’organise en partie « en click and collect pour que les candidats puissent se confronter à la réalité d’aujourd’hui. » Concrètement, les chefs et le critique gastronomique François-Régis Gaudry seront sur place mais les autres invités procéderont à la dégustation dans des appartements. Le but ? Que les candidats créent des recettes adaptables et transportables.
La finale, elle aussi, a été chamboulée à cause des mesures restrictives liées au coronavirus. Alors qu’il se passe habituellement environ six à sept semaines entre la demi-finale et l’ultime épreuve, les candidats n’avaient cette année que quelques jours pour se préparer. « On a tourné très tôt pour éviter qu’il y ait des problèmes, que les candidats soient malades une fois rentrés chez eux », explique Stéphane Rotenberg. Oubliez les 100 bénévoles de la Croix-Rouge qui seront toujours là mais moins nombreux cette année et séparés dans quatre salles différentes du George-V. Sans dépasser les six convives à table.
Asperge et réglisse ou roquefort et chocolat ?
Les autres indéboulonnables sont au rendez-vous, comme l’épreuve de la boîte noire ou le « Qui peut battre Philippe Etchebest ? ». Globalement, on verra « 50 % d’épreuves classiques et 50 % de nouveautés avec des thèmes qui bousculent », promet Stéphane Rotenberg. Les concurrents devront par exemple concocter un plat qui dénonce les catastrophes écologiques face à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et Mauro Colagreco, premier restaurateur « plastic-free » du monde.
Cette édition laissera enfin une place de choix aux chefs internationaux qui ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit d’imaginer des épreuves plus dingues les unes que les autres. Le Britannique Heston Blumenthal leur demandera par exemple d’associer asperge et réglisse ou encore roquefort et chocolat. Le cuisinier espagnol Ángel León, lui, invitera les candidats à trouver une cuisson originale et instantanée. Et on ne nous ment pas : c’est sans aucun souci qu’ils feront preuve d’une créativité sans limite.
La petite mignardise en plus
Parce que notre amour de la cuisine ne connaît pas la satiété, M6 prolonge le plaisir en proposant une nouvelle saison des Grands Duels, son programme de deuxième partie de soirée orchestré par le critique gastronomique François-Régis Gaudry. Cette fois-ci, les gagnants des matchs de l’an dernier vont s’opposer aux candidats de la saison 11. On reverra donc Mallory Gabsi, Justine Piluso ou encore David Gallienne face à Pierre Augé (saisons 1 et 5), Kelly Rangama (saison 8) ou Baptiste Renouard (saison 10).
Et comme pour Top Chef, cette deuxième édition des Grands Duels promet une montée en gamme, à en croire François-Régis Gaudry. « Ça a été une hausse qualitative que j’ai trouvée particulièrement intéressante. J’ai fait des découvertes dont certaines me marqueront le palais à vie », se souvient-il. Le critique gastronomique le dit lui-même : il n’a pas « la capacité d’inspiration d’un chef, [ni] le bagage technique, [ni] la formation » mais il se mettra tout de même aux fourneaux pour faire découvrir des recettes simples et faciles au public. Ça nous changera des plats de Top Chef, toujours impossibles à reproduire à la maison.