Le duo de « Game of Thrones » va adapter la pépite de SF chinoise « The Three Body Problem » pour Netflix
TELEVISION•Liu Cixin a remporté le prestigieux prix Hugo et séduit Barack Obama avec son épopée de haute-voléeP.B.
Nerd alert ! On se demandait à quel projet David Benioff et D.B. Weiss allaient s’atteler après avoir signé à prix d’or chez Netflix. Et c’est désormais officiel : le duo derrière le modeste succès télévisé Game of Thrones va adapter en série The Three Body Problem, le bijou de SF chinoise de Liu Cixin. Qui n’est rien de moins que la trilogie de science-fiction la plus intelligente de ces dix dernières années – le premier volet avait remporté le prestigieux prix Hugo et été chaudement recommandé par un certain Barack Obama dans sa liste de lecture.
Une adaptation au grand-écran avait été développée en Chine en 2016 mais le projet se trouvait au point mort en post-production, semble-t-il car les effets spéciaux n’étaient pas satisfaisants. Netflix en a donc profité pour récupérer les droits. Outre Benioff et Weiss, on retrouve Alexander Woo (qui a fait un excellent boulot pour adapter The Terror de Dan Simmons) aux manettes, avec Rian Johnson (The Last Jedi) à la production. Liu Cixin et le traducteur Ken Liu, qui a permis de populariser l’oeuvre aux Etats-Unis, seront producteurs-consultants.
Une oeuvre complexe à adapter
Qu’est-ce donc que ce problème à trois corps ? C’est un célèbre casse-tête de mécanique orbitale, qui cherche à déterminer les mouvements de trois astres (par exemple Terre-Lune-Soleil) sous l’effet des interactions gravitationnelles. Dans le livre, la Terre fait face à la menace d’une invasion extra-terrestre en provenance d’un système solaire voisin instable. La trilogie commence lors de la révolution culturelle chinoise dans les années 1970 puis s’étale sur plusieurs centaines d’années – et même plus.
Cela va être le grand défi de Weiss et Benioff : comme le cycle Fondation d’Asimov, attendu chez Apple, Liu Cixin privilégie les grands concepts – physiques, philosophiques et moraux. A cette échelle, il s’intéresse davantage à l’humanité qu’à des personnages qui passent fatalement au second plan. Allez, on a quand même hâte de les voir évoluer dans un espace en 4D.