DISCRIMINATION« Cash Investigation » s’attaque aux inégalités salariales entre les sexes

Des infirmières aux banquières, « Cash Investigation » s’attaque aux inégalités de salaire entre hommes et femmes

DISCRIMINATION« Cash Investigation », ce mardi sur France 2, s’intéresse à l’écart persistant (22,8 %) entre les salaires des hommes et des femmes, et fait un focus sur les métiers de la finance et les infirmières
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les inégalités salariales entre hommes et femmes au cœur du prochain Cash Investigation. L’émission d' Elise Lucet ce mardi sur France 2 s’attaque à ce problème sur lequel les progrès sont modestes et les mentalités lentes à évoluer. Le constat de départ de cette enquête intitulée « Balance ton salaire », signée Zoé de Bussière, est l’écart persistant (22,8 %) entre les salaires des hommes et des femmes, calculé par l’Insee. Et pourtant, une loi impose l’égalité de rémunération, à travail égal, depuis… 1972. L’émission fera notamment un focus sur deux secteurs : les métiers de la finance et les infirmières.

Avec comme toujours un ton tantôt pédagogique, tantôt mordant, le magazine d’Elise Lucet égrène des témoignages et cas d’école, pour illustrer des phénomènes comme le plafond de verre ou l’effet des grossesses et maternité sur les carrières. Mais aussi mettre en lumière des affaires de discrimination et de harcèlement, et tirer le bilan de réformes au goût d’inachevé voire teintées d’amertume.

A la banque, l’écart grimpe à 36 %. Alors que les femmes représentent 57 % des salariés, elles sont seulement 16 % des dirigeants. L’enquête expose notamment une action de groupe lancée il y a quelques mois par la CGT contre la Caisse d'épargne Ile-de-France, et étudie le cas de Natixis, autre filiale du groupe BPCE.

Les inégalités à l’hôpital

A l’hôpital, où les infirmières, pourtant érigées en héroïnes de la lutte contre le Covid-19, ont des situations loin de faire rêver. Avec un détour instructif par le Québec, terre de l'« équité salariale ». Les infirmières, elles, font partie des professions les plus féminisées, qui se ressemblent par leurs faibles rémunérations en dépit souvent de la dureté de leurs conditions de travail (horaires de nuit ou décalés, charges lourdes…).

Célébrées pendant la crise sanitaire, elles sont pourtant mal loties en matière de salaires, avec des rémunérations inférieures à leurs collègues espagnoles ou grecques, et plus faibles que celles de métiers majoritairement masculins de type technicien, dont les compétences sont globalement proches mais les responsabilités moindres.

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Et leur dernière conquête salariale, rappelle l’enquête, s’est accompagnée d’un sacrifice conséquent : une réforme de 2010/2011 a contraint les infirmières de l’hôpital public alors en activité à choisir entre un maintien du droit à la retraite à 57 ans, ou une revalorisation salariale (passage de la catégorie B à A) accompagné d’un départ à la retraite reporté à 62 ans (devenu la norme pour les embauches intervenues depuis).

Réponse de la Caisse d'Epargne d’Ile-de-France (CEIDF)

Votre article évoque une action de groupe « lancée il y a quelques mois contre la Caisse d'Epargne Ile-de-France », pourtant, malgré son annonce lors d’une conférence de presse il y a près d’un an, elle n’a toujours pas été portée devant la justice. De plus, le syndicat à l’initiative de cette action est minoritaire à la CEIDF.

En réalité, les chiffres du bilan social de la CEIDF confirment factuellement qu’il n’y a pas de discrimination salariale entre femmes et hommes à la Caisse d'Epargne Ile-de-France. En effet, cet écart salarial entre les femmes et les hommes est de moins d’1 % à classificarion ou emploi égal, donc bien inférieur au taux auquel fait référence votre article.