Miss France 2020 : Ultra-suivie sur Instagram, la Miss Lou Ruat est « rigolote » comme sa Provence
CONCOURS DE BEAUTE•Âgée de 19 ans, passionnée de sport, Lou Ruat, étudiante en écogestion, n’avait jamais pensé au concours Miss France avant d’être repérée sur les réseaux sociauxCaroline Delabroy
L'essentiel
- Lou Ruat, Miss Provence 2019, entend bien faire la différence le 14 décembre au soir, depuis le Dôme de Marseille où se déroule la cérémonie de Miss France 2020.
- Ses proches la décrivent comme « solaire », « naturelle » et pleine d’humour.
- Très suivie sur Instagram, elle peut déjà compter sur sa communauté.
La voix est claire, enjouée et ne laisse rien transparaître de la fatigue des répétitions. Dans la dernière ligne droite avant l’élection de Miss France 2020, samedi prochain, Lou Ruat, Miss Provence 2019, enchaîne les pas des chorégraphies et les interviews à l’heure du déjeuner. Au téléphone, car les Miss sont toutes logées à la même enseigne, quand bien même Lou Ruat joue cette fois à domicile, à Marseille.
A peine concède-t-elle un peu de « mal aux pieds » et surtout « un peu de pression supplémentaire » de défendre les couleurs de la Provence dans la cité phocéenne. « Il faut que j’assure », lance-t-elle, ajoutant aussitôt : « Je vais pouvoir amener avec moi mes parents mais aussi mes grands-parents, des proches vont pouvoir venir aussi, cela me fait vraiment plaisir, c’est source de motivation. J’espère qu’ils vont crier ! »
Dans la salle, Lou Ruat pourra aussi compter sur la ferveur de Julia Courtès, Miss Provence 2015 et troisième dauphine des Miss France en 2016. C’est elle qui l’a repérée sur Instagram. « Je suis tombée sur son profil, je l’ai trouvée très jolie, solaire, et elle était déjà un peu suivie sur les réseaux, c’est toujours un plus », raconte Julia Courtès. Elle lui envoie un message privé. « Le monde des Miss était pour moi inaccessible, poursuit Lou Ruat, étudiante en licence d’écogestion à Aix-en-Provence. Elle m’a raconté son aventure, son voyage à Tahiti, ses rencontres, cela m’a convaincue. »
Elle qui n’a jamais participé à un concours de beauté se lance dans l’aventure des Miss. « Maintenant que j’y suis, je me rends compte à quel point j’apprends quelque chose de différent. Rien que de pouvoir discuter avec les autres Miss, comme Miss Guyane que je n’aurais jamais rencontrée autrement, ce sont de bons moments. Cela ouvre un champ de vision. » Pas de quoi pour le moment la faire dévier des études, qu’elle compte bien reprendre par la suite : « A 19 ans, j’ai tellement de choses que je ne connais pas. Le mannequinat ? Pourquoi pas, mais pas plus d’un an, mieux vaut avoir des diplômes. »
Simple, rigolote, naturelle… comme la Provence ?
En fille de prof de sport et passionnée de sports collectifs – jusqu’à peu, elle pratiquait régulièrement volley et handball et pense encore au management sportif comme future profession –, Lou Ruat aborde la compétition en mode « sérieux » et « très zen », dixit Lydia Podossenoff, déléguée régionale Provence Côte d’Azur pour Miss France. « C’est une fille qui se donne à fond mais qui n’est pas dans la compétitivité, continue-t-elle. C’est quelqu’un de très marrante, je pense que c’est cette spontanéité qui a touché le public. Julia Courtès ne tarit pas d’éloges non plus : « C’est une fille très simple, rigolote, naturelle, elle représente très bien la Provence ! »
En tout cas, la polémique Ruquier appelant, « si on veut être féministe », à boycotter le concours, semble totalement glisser sur elle. « J’ai choisi d’être ici, rappelle-t-elle. On est des femmes fortes, libres, de vraies femmes. Quoiqu’on fasse, il y aura des gens pour critiquer. » Et d’ajouter, souriante : « Vous ne croyez pas qu’il faut avoir beaucoup de courage pour monter sur scène en maillot de bain devant tout un public ? »
Déjà, sur Instagram, Lou Ruat a appris les codes de la notoriété et des commentaires plus ou moins bienveillants. « Elle est à plus de 200.000 abonnés, ce qui est du jamais vu en tant que juste candidate à l’élection de Miss France », assure Julia Courtès. Elle espère que c’est un signe encourageant pour le 14 décembre au Dôme de Marseille. Depuis 1979, aucune Miss n’a en effet ramené le titre à la maison.
« Contrairement à une région comme le Nord-Pas-de-Calais, ici c’est une région qui a du mal à se mobiliser pour ses Miss, regrette Lydia Podossenoff, à la tête du comité Paca. Depuis dix ans, entre Provence et Côte d’Azur, nous avons eu sept dauphines Miss France, ce qui est énorme, mais pour autant on n’arrive pas à concrétiser. » Cette fois, elle espère que la Provence sera au rendez-vous à Marseille. Et appellera en nombre.