DOCUMENTAIRESumo, bière... Jean-Louis Debré livre ses anecdotes sur Jacques Chirac

«Mon Chirac» sur LCP: Sumo, bière, entrecôte... Jean-Louis Debré livre ses anecdotes sur Jacques Chirac

DOCUMENTAIRELCP diffuse ce lundi soir le documentaire « Mon Chirac », par Jean-Louis Debré, son ami de longue date
Le 21 novembre 2014, Jacques Chirac à la Fondation du Quai Branly. AFP PHOTO / POOL / PATRICK KOVARIK / ALTERNATIVE CROP
Le 21 novembre 2014, Jacques Chirac à la Fondation du Quai Branly. AFP PHOTO / POOL / PATRICK KOVARIK / ALTERNATIVE CROP - AFP
Laure Beaudonnet

L.Be.

L'essentiel

  • Mon Chirac est diffusé ce lundi sur LCP à partir de 20h30.
  • Le documentaire sera suivi par un débat mené par Jean-Pierre Gratien avec Raphaëlle Bacqué, Franz-Olivier Giesbert, Fabrice Pierrot, et Hugues Renson, ancien conseiller de Jacques Chirac à la Présidence de la République.

La chaîne parlementaire consacre sa soirée à Jacques Chirac ce lundi. Jean-Louis Debré a voulu rendre hommage à son ami, l’ancien président de la République, à travers un film documentaire qui raconte leur complicité professionnelle de plus d’un demi-siècle. Claude Chirac, François Hollande et Line Renaud se sont, notamment, prêtés à l’exercice du témoignage pour Mon Chirac, réalisé par Fabrice Pierrot.

Avant de découvrir ce portrait très élogieux par cet intime de longue date sur petit écran, 20 Minutes vous fait découvrir quatre choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur le dernier chef de l’État français à avoir été élu deux fois d’affilée.

Un inculte bien plus cultivé que prévu

Passionné par les arts premiers -il est à l’origine du projet du musée du Quai Branly-, Jacques Chirac n’a cessé d’être perçu comme un inculte. « Il n’étalait pas sa culture, il mettait même un point d’honneur à faire celui qui ne connaissait rien du tout », explique François Pinault dans le documentaire. L’homme d’affaires raconte d’ailleurs un voyage en Chine où il a visité le musée national à Pékin en compagnie de Jacques Chirac : « A la fin, c’est lui qui a expliqué [les œuvres] au conservateur ». Et Claude Chirac surenchérit : « La où tous les parlementaires vont cacher leur Playboy derrière un livre de poésie japonaise, Chirac va cacher le livre de poésie japonaise avec un Playboy ».

La petite anecdote : Dans son enfance, Jacques Chirac séchait les cours pour aller au musée Guimet, à Paris

Un passionné de combats de sumo

Tout au long de sa carrière, Jacques Chirac s’est rendu une cinquantaine de fois dans l’archipel nippon où il nourrissait une passion sincère, et souvent raillée, pour le sumo. « C’est l’art d’une civilisation, c’est l’expression d’une psychologie, c’est très au-delà d’un sport. D’ailleurs les sumotoris sont des gens qui sont un peu considérés au Japon comme des demi-dieux », explique Jacques Chirac dans des images d’archives.

La petite anecdote : Il a donné son nom à un trophée de la discipline, la « coupe Jacques Chirac ».

Un accro à la bière (et à la bouffe)

« Bon vivant » pourrait être son deuxième prénom. Rares étaient ses sorties officielles où il n’était pas filmé un verre à la main. Jean-Louis Debré raconte avec humour la passion de l’ancien président pour la bière. Pendant un voyage officiel en Tunisie, chez Ben Ali, Jacques Chirac demande à son ami de lui trouver une bière. « Je me penche vers mon homologue tunisien, je lui dis : "Tu sais, j’ai un président, s’il n’a pas sa bière, demain je ne suis plus ministre", raconte-t-il. Il est accro, certains c’est à la drogue, lui c’est à la bière ». Un verre arrive entouré d’un linge blanc. Au risque de choquer, Chirac la boit d’un trait et, au lieu de rester discret comme son ministre vient de lui conseiller, il se fend d’un « elle est excellente cette bière ».

La petite anecdote : Il avait également un appétit d’ogre. Un jour, à Rungis, à l’heure du petit-déjeuner, il s’est enfilé une entrecôte de 800 grammes avant de se remettre à table pour le déjeuner quelques heures plus tard.

Un homme de droite qui a voté François Hollande

Libéré de son obligation de réserve, Jacques Chirac a plusieurs fois créé la surprise. En 2011, en pleine campagne présidentielle, il a d’ailleurs officialisé son soutien à François Hollande à l’occasion d’une visite au musée Jacques Chirac à Sarran (Corrèze). « Je peux dire que je voterai Hollande », l’entend-on répéter distinctement aux micros de la presse. Jacques Chirac a entretenu des relations très difficiles avec Nicolas Sarkozy, il en a fait une description tranchante dans le deuxième tome de ses mémoires, Le Temps présidentiel, paru en 2011.

La petite anecdote : Il a confirmé sa décision auprès de Jean-Louis Debré dans l’intimité. « Je ne peux pas voter Sarkozy, je voterai Hollande », lui a-t-il confié.