Yann Moix s'en prend à Gad Elmaleh après le bannissement de l'humoriste d'une salle à Montréal
CLASH•Le chroniqueur de Thierry Ardisson a décerné un « Moix d’or du rire jaune » à l’humoristeC.W.
Une chronique lapidaire. Dans les Terriens du samedi sur C8, Yann Moix a décidé de décerner un « Moix d’or du rire jaune » à Gad Elmaleh. Dans une diatribe on ne peut plus explicite, le chroniqueur s’en est pris à l'humoriste banni d'une salle à Montréal après des accusations de plagiat par la chaîne CopyComic.
« C’est un manque de respect pour soi-même »
« Gad Elmaleh est accusé une nouvelle fois de plagiat, commence Yann Moix (à partir de 26 minutes dans cette vidéo). Il a plagié des humoristes américains comme Georges Carlin et Martin Matte, ou des humoristes français d’ailleurs, comme Dany Boon et Donel Jack’sman. Alors, faire rire avec l’humour d’autrui, c’est un peu comme faire jouir avec le sexe d’un autre. C’est un manque de respect, non pas pour le public. Le public lui s’en fiche, on lui donne à rire, il rit. Ce n’est pas un manque de respect pour le plagié. Pour le plagié, c’est un honneur ! »
Mais selon le chroniqueur, « c’est un manque de respect pour soi-même. C’est reconnaître tout d’un coup qu’on n’est rien du tout et que l’autre est tout, finalement. Le plagiat, c’est la jalousie, plus le vol. L’impuissance plus l’indignité. La paresse plus le mensonge. Mais le plagiaire finit toujours par croire que ce qu’il a volé est de lui. C’est un truc que j’ai souvent remarqué. Eric Clapton a essayé de se hisser jusqu’à BB King, c’est quand même quelque chose de louable. Gad Elmaleh a fait les poches de Dany Boon, c’est autre chose ! Mais Gad Elmaleh reste quand même un génie. Il parvient à ne faire rire que lui-même avec l’humour des autres ».
Des accusations de plagiat en 2018
Si ce dimanche l’humoriste n’avait réagi ni aux accusations de plagiat ni à la chronique de Yann Moix, il s’était exprimé l’an dernier concernant des attaques similaires, sur le plateau de Quotidien. « Dire que je m’inspire de Jerry Seinfeld, c’est, comme dirait un politique s’il était là, « c’est un secret de polichinelle ». C’est absurde (…) Est-ce que je me suis inspiré de Jerry Seinfeld ? Et ces 20 secondes de ça, j’ai envie de dire que ce n’est rien à côté de ce que je lui prends tous les jours. Je lui prends des heures entières d’inspiration », s’était-il justifié.