«Quotidien»: Deux journalistes français de l'émission arrêtés au Venezuela
INTERPELLATIONS•Les deux reporters ont été arrêtés alors qu’ils couvraient un rassemblement de soutien au président Nicolas Maduro…20 Minutes avec AFP
Deux journalistes français de l'émission Quotidien, sur TMC, ont été arrêtés, mardi, par les autorités vénézuéliennes alors qu’ils filmaient le palais présidentiel de Miraflores à Caracas, ont annoncé des sources diplomatiques, ce mercredi.
Pierre Caillet et Baptiste des Monstiers, reporters de l’émission du journaliste et animateur Yann Barthès sur la chaîne française TMC, filmaient le bâtiment présidentiel au moment où ils ont été interpellés, ont précisé ces sources.
Deux journalistes chiliens également arrêtés et détenus
« Deux journalistes français et leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez, sont détenus au palais de Miraflores depuis la mi-journée » mardi, alors qu’ils couvraient un rassemblement de soutien au président Nicolas Maduro, a dénoncé également le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP). « Depuis le contact a été perdu avec eux », a ajouté le SNTP, principal syndicat de journalistes au Venezuela.
« Deux journalistes de notre équipe ont été arrêtés hier au Venezuela. Ils étaient sur place pour couvrir la crise politique. À l’heure actuelle, il est difficile d’en dire plus au risque d’aggraver leur situation. On pense à eux », ont tweeté des responsables de l’émission.
Deux journalistes chiliens étaient par ailleurs toujours détenus ce mercredi après avoir été arrêtés la veille au soir, également près du palais présidentiel, en compagnie de deux de leurs confrères vénézuéliens qui ont été relâchés depuis, selon le syndicat. Rodrigo Pérez et Gonzalo Barahona travaillent tous les deux pour la chaîne de télévision chilienne TVN.
Des arrestations survenues dans un contexte de tensions politiques
Le président chilien Sebastián Piñera a exigé mercredi la « libération immédiate » de ses deux compatriotes. Le chargé d’affaires chilien à Caracas, Roberto Araos, se trouvait mercredi, depuis le début de la matinée, devant le palais présidentiel dans l’attente de leur libération.
De nombreux reporters étrangers ont été arrêtés ou expulsés ces dernières années au Venezuela, faute de visa de journaliste. Sans mentionner explicitement les arrestations de ces jours-ci, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a dénoncé sur Twitter que des journalistes étrangers soient entrés dans le pays « sans réaliser auparavant la demande de permis de travail auprès de nos consulats ».
Il a appelé les médias et agences internationales à « réaliser les démarches indispensables » pour « éviter des inconvénients ». Mardi, Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé « les violences des forces de l’ordre à l’encontre des journalistes » vénézuéliens et internationaux couvrant les mouvements de protestation qui secouent le pays depuis le 21 janvier. Ces manifestations ont fait au moins 40 morts et 850 personnes ont été arrêtées, selon l’ONU.