Voilà une cascade qui a coûté cher non pas à l’acteur Jackie Chan, mais au directeur d’une télévision iranienne. En dépit des strictes règles de censure en République islamique d’ Iran, une scène de sexe avec l’acteur hongkongais est passée par inadvertance à la télévision d’Etat, entraînant le limogeage d’un de ses directeurs.

Une scène au-delà des limites habituelles du pays

Les téléspectateurs de l’île de villégiature iranienne de Kish ont été surpris de voir à la chaîne locale de la Radio-Télévision de la République islamique d’Iran (IRIB), les ébats sexuels de la star des arts martiaux avec une prostituée dans l’un de ses films - mais lequel ? La scène est bien au-delà des limites habituelles dans ce pays conservateur, où hommes et femmes ne sont même pas autorisés à se serrer la main sur les écrans.

« Un clip d’une scène immorale dans un film de Jackie Chan a circulé sur les réseaux sociaux et il a été apparemment diffusé par IRIB à Kish, a écrit l’agence de presse iranienne ISNA. Ces scènes sont en totale contradiction avec les règles d’IRIB et ont finalement conduit au limogeage de certains employés de la chaîne à Kish, y compris le directeur-général. »

Deux poids, deux mesures

Certains Iraniens ont manifesté leur colère affirmant qu’aucun responsable n’avait été limogé après la mort de dix personnes dans un accident de bus sur le campus de l’Université Islamique d’Azad à Téhéran la semaine dernière. « Des bus se renversent, des avions s’écrasent, des bateaux font naufrage et personne n’est limogé, mais quelques secondes d’une scène de Jackie Chan faisant l’amour et immédiatement tout le personnel en charge de la section est limogé », a écrit un Iranien sur son compte Twitter.

Le présentateur d’IRIB, Reza Rashidpoor, a commenté avec ironie, affirmant que la chaîne aurait dû ajouter une légende mentionnant que l’acteur était marié dans la réalité à l’actrice qui jouait le rôle de prostituée.