JUSTICEUne plainte déposée contre l'émission de Jean-Marc Morandini sur NRJ12

«Crime et faits divers»: Une plainte déposée contre l’émission de Jean-Marc Morandini sur NRJ12

JUSTICELes avocats reprochent la diffusion d’un reportage sur une affaire qui n’a pas encore été jugée…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Leurs clients jugent l’émission à charge. Les avocats d’une femme et de ses deux fils mis en examen pour l’assassinat de leur compagnon et père en août 2015 à Nîmes ont déposé plainte jeudi après la diffusion mardi d’un numéro de Crime et faits divers de NRJ 12. Cette plainte pénale a été déposée auprès du procureur de la République de Nîmes contre deux sœurs de la victime, et la société NRJ group pour subornation de témoin, violation du secret de l’instruction et recel, publication de commentaire de nature à influer sur la justice.

Les avocats de la défense mettent en cause la diffusion d’un reportage dans l’émission quotidienne de Jean-Marc Morandini sur une affaire qui n’a pas encore été jugée. « Je déplore que Jean-Marc Morandini n’ait pas jugé utile de se rapprocher ou d’informer la défense de cette émission. C’est une atteinte intolérable à la présomption d’innocence, les nom, prénom et photo de ma cliente ont été dévoilés. Dans cette émission nous n’avons que l’interprétation d’une partie civile endeuillée et en colère, qui ne correspond pas à la vérité du dossier », affirme Khadija Aoudia conseil de la mère de famille mise en examen.

Le 1er septembre 2015, un corps calciné était découvert sous un tunnel à Nîmes. La victime a été identifiée comme étant Badre Fakir.

Le CSA également saisi

L’interpellation de la compagne et de deux des fils de la victime s’était déroulée quelques semaines plus tard, puis ils avaient été mis en examen pour assassinat. La compagne de la victime a mis en avant les violences permanentes qu’elle dit avoir subies de la part de Badre Fakir.

Le procureur de Nîmes a rendu son réquisitoire définitif il y a une dizaine de jours, estimant pour sa part qu’il y avait assez d’éléments pour renvoyer les trois membres de la famille devant les assises pour assassinat. Le juge d’instruction doit maintenant décider s’il suit ou pas ces réquisitions. Les avocats de la défense ont également saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).