Agressions de journalistes: Bruce Toussaint met les points sur les i face à Alexis Corbière
MEDIAS•Ce dimanche sur BFMTV, Bruce Toussaint a reproché à La France insoumise d'attiser la haine envers les journalistes...F.R.
«La haine des médias est juste et saine », avait déclaré Jean-Luc Mélenchon en février. Une phrase que Bruce Toussaint a évoquée ce dimanche, sur le plateau d’Et en même temps sur BFMTV, avec son invité Alexis Corbière député de La France insoumise.
« Cette phrase (…) est suivie à la lettre par de nombreux manifestants », a avancé le journaliste avant de noter que « cinq journalistes de Cnews et BFMTV portent plainte pour violences aggravées, menaces de mort, tentatives d’agressions en réunion » survenues dans le cadre des manifestations des « gilets jaunes ». « J’imagine que vous trouvez ça formidable », a-t-il demandé à l’homme politique.
« Pas vous, pas ça, pas à moi. Non je ne trouve pas ça formidable », a répondu Alexis Corbière qui propose « la création d’un comité de déontologie des journalistes », afin que des « citoyens qui payent la redevance [sic, la redevance ne concerne que l’audiovisuel public] et trouvent que les médias déforment leurs points de vue aient une instance à laquelle s’adresser. » Une proposition qui n’est pas pertinente, selon Bruce Toussaint qui rappelle que « chaque rédaction a un code de déontologie ».
« Vous attisez cette haine »
« Personne, du moins dans mon camp, n’appelle à casser la gueule des journalistes », a affirmé le député. « On n’est pas très loin, a enchaîné le journaliste. Sans vous faire injure, des propos comme ceux-ci [ceux de Jean-Luc Mélenchon], franchement, ça n’aide pas. » « Vous voulez que je vous fasse la liste des journalistes qui ont écrit des choses injurieuses sur moi ? », s’est agacé Alexis Corbière. « Des injures ?, a répondu, étonné, Bruce Toussaint. Des journalistes vous ont poursuivi dans la rue ? Ils vous ont donné des coups de pied ? Ils vous ont craché dessus ? »
« Je connais des journalistes avec la plume un peu alerte et le goût du buzz. Sortons de cette querelle entre nous », s’est défendu le politique. « Ce n’est pas une querelle, c’est grave, a répondu le journaliste. Je me permets de vous le dire : vous attisez cette haine. »
« Je réaffirme à votre micro qu’il ne faut pas toucher aux journalistes, finit par déclarer le député de La France insoumise. A l’inverse, aussi, que la presse, par son goût du sensationnalisme, de certaines images, ne kidnappe pas et ne déforme pas ce mouvement en le résumant à l’action de gens violents. »