«Together - Tous avec moi»: On a assisté au tournage du joyeux bordel qui vous attend sur M6
AVANT-GOÛT•En septembre, « 20 Minutes » a assisté au tournage du concours de chant que M6 diffusera dès ce mardi, avec Eric Antoine à la présentation et Garou en chef d’une bande de cent artistes…Fabien Randanne
EDIT: Publié le 21 septembre 2018, cet article a été mis à jour pour la diffusion du premier numéro de l'émission sur M6, le 30 avril 2019.
Jeudi 20 septembre 2018, 19h30, studio 128 de la plaine Saint-Denis. Le tournage de Together - Tous avec moi, le nouveau divertissement de M6, bat son plein. Une jeune candidate arrive sur scène. « C’est ma première télé, j’espère que vous vous éclaterez avec moi », glisse-t-elle avant de se lancer sur un tube de Louane. La voix est assurée, elle se débrouille bien, mais le public autour du plateau ne la regarde pas vraiment : il a les yeux tournés vers l’immense mur de cent personnalités qui lui fait face.
On y reconnaît le duo Madame Monsieur, Bilal Hassani, Damien Sargue, Helmut Fritz ou Ysa Ferrer. On y devine les sosies d’Amy Winehouse, Claude François, Stromae ou Céline Dion. On nous apprend qu’il y a des artistes lyriques ou gospel, des figures connues des comédies musicales, des rappeurs, un transformiste, une choriste de Johnny… Le but du jeu est simple : quand ces jurés sont convaincus par le talent d’un candidat, ils se lèvent, dansent et reprennent la chanson en chœur. A chaque juré debout, le candidat remporte un point. Lors de chaque émission, les deux qui récoltent le meilleur score se qualifient pour la future grande finale.
« Arrête de te la péter. On n’est pas dans ce show pour trouver la star du siècle »
Vu du plateau, ça ressemble à un beau bordel bon enfant. Et Garou, installé en plein milieu du mur et chef de bande désigné, n’a pas vraiment les moyens de tempérer tout ce petit monde iconoclaste. « Il y en a que j’ai envie de brasser un peu en disant : "Arrête de te la péter. On n’est pas dans ce show pour trouver la star du siècle." Ou d’autres à qui je voudrais dire : "Ne te lève pas tout le temps juste parce que tu aimes chanter et faire du karaoké" », explique-t-il, sourire aux lèvres, à une poignée de journalistes à la fin de l’enregistrement.
Celui qui fut coach dans The Voice a pleinement conscience que tout l’intérêt du jeu réside dans la manière dont le jury réagit et fait le show. On en voit certains minauder, d’autres s’empêtrer dans une mauvaise blague et d’autres encore trouver la formule parfaite pour amuser la galerie. Il y a parfois de l’énervement surjoué. « J’espère que les quinze qui ne se sont pas levés se sentent mal », cherche ainsi à faire culpabiliser un ardent défenseur d’une candidate qui n’a pas récolté assez de points pour poursuivre l’aventure.
« Le producteur, à l’oreillette, me dit qui aller voir mais je fais ce que je veux »
« Les jurés offrent une matière pour partir en vrille », note Eric Antoine. Le trublion de La France a un incroyable talent tient ici le rôle d’animateur : « Il n’y a pas de prompteur. Le producteur, à l’oreillette, me dit d’aller voir untel ou untel et, au final, je fais ce que je veux », se marre-t-il. Il modère parfois la folie douce à laquelle il a habitué les téléspectateurs. « C’est comme dans Incroyable talent, explique-t-il : quand le niveau des candidats est plus bas, je compense en amenant de la vanne. Dans Together, quand je sens que le juré n’est pas au rendez-vous, je compense, sinon, je le laisse vivre. »
Pendant le tournage, un moment est laissé entre le passage de deux candidats pour que les jurés puissent débriefer avec leur voisin. Le public n’a pas de retour son - et quand bien même : cent personnes qui parlent toutes en même temps, ce serait inaudible. Garou avance cependant qu’il fait des « analyses très techniques », avec ses collègues. On devine - enfin, on espère - que certains esprits sont plutôt portés vers le bitchage. « Il y a de tout dans ce jury, des gens qui sont premier degré, d’autres deuxième ou douzième degré et c’est ça qui fait la richesse du programme », avance Eric Antoine. On imagine que les monteurs vont s’arracher les cheveux pour sélectionner et mettre de l’ordre dans tout ça.
Le résultat final devrait être plus orienté sur le divertissement que sur la tension dramatique. « On veut prouver que la musique est contagieuse. On espère voir débarquer un gros virus sur scène qui fait qu’on devient fou, qu’on se lève et qu’on chante », résume Garou en filant une étrange métaphore médicale. Aux téléspectateurs de livrer leur diagnostic après la première diffusion de Together - Tous avec moi, ce mardi.