On va enfin pouvoir découvrir le feuilleton quotidien de France 2, Un si grand soleil, lundi à 20h40. Avec cette fiction tournée à Montpellier, France 2 espère rencontrer le même succès que France 3, pionnière du genre avec Plus belle la vie lancé il y a treize ans, et TF1, un an après le lancement de Demain nous appartient.

Afin de ménager les audiences de chacun et de faire son trou vans le paysage des feuilletons, France 2 a opté pour une diffusion après son journal de 20h, à 20h40, qui évite une concurrence frontale avec Demain nous appartient, programmé à 19h20. Et pour éviter une guerre fratricide des feuilletons du service public, et ne pas faire de l’ombre à Un si grand soleil, France 3 a avancé de dix minutes Plus belle la vie, à 20h20.

Des studios flambant neufs à Vendargues, près de Montpellier

« C’est un pari sur le long terme », résume Sophie Gigon, directrice de la fiction hors prime-time à France 2. « Plus belle la vie fait le double de la part de marché (habituelle) de France 3. Si on y arrivait d’ici quelques années, ce serait formidable. » Mais « pour le moment, nous n’avons pas vraiment d’objectif d’audience, notre ambition c’est de bien installer le feuilleton et que le public ait envie de suivre les aventures de ses personnages ». En réalité, en plus d’être installé, le feuilleton va devoir marcher vu ce qu’il a coûté à France Télévisions.

En effet, France Télévisions produit Un si grand soleil en interne. Elle a créé des studios flambant neufs à Vendargues, près de Montpellier, et non loin de Sète où est filmé Demain nous appartient : 16.000 m2 implantés dans un ancien entrepôt logistique. Pour produire les 235 épisodes d’une vingtaine de minutes, une organisation digne d’une usine en 3x8 a été mise en place : trois équipes filment depuis quelques mois en parallèle, l’une en studios et les deux autres en extérieur, dans l’agglomération de Montpellier et sur des sites emblématiques comme la Grande Motte, Palavas-les-Flots ou la Camargue.

Des anciens de « Plus belle la vie » aux commandes

« On tourne autour de 200 à 250 personnes en permanence, tous corps de métiers confondus, y compris les comédiens et figurants, les techniciens, toute l’équipe de production, et la vingtaine d’auteurs », résume le producteur Toma de Matteis, ancien producteur artistique de Plus belle la vie. Quant aux scénarios, ils sont coordonnés par Olivier Szulzynger, autre ancien de la série de France 3.

Un projet qui se fait avec des moyens conséquents mais pas illimités, vu les contraintes budgétaires de France Télévisions. « On est à peu près à 35 millions d’euros par saison, dont un apport de la chaîne de 26 millions d’euros », précise le producteur. La série est soutenue financièrement par la région Occitanie, la ville et la métropole de Montpellier, qui cherchent à développer l’audiovisuel dans leurs territoires.