«Top Chef»: On a goûté les plats de la finale... et on vous débriefe
TELEVISION•« 20 Minutes » a été convié au tournage de la finale de la saison 9 du concours culinaire de M6 en janvier. Voici les impressions laissées par les menus de Camille et Victor…Fabien Randanne
La saison 9 de Top Chef a rendu son verdict ce mercredi sur M6, avec la victoire de Camille face à Victor. Le premier avait misé sur la sécurité quand le second a pris davantage de risques créatifs et gustatifs. 20 Minutes, qui a été convié au dîner de la finale enregistrée en janvier à l’Hôtel Royal d’Evian, a plébiscité le menu du premier… Voici retranscrites telles quelles les notes prises ce soir-là.
- Les entrées
Menu A (celui de Camille) : Noix de Saint Jacques, chantilly chou-fleur et kalamansi. « Parfait équilibre entre les notes acides et douces, entre la légèreté et le croquant. La cuisson des Saint Jacques est parfaite. Présentation : +.»
Menu B (celui de Victor) : Langoustine, courge, menthe, bergamote. « C’est brouillon. L’acidité est trop prononcée. La raviole de butternut, croquante, laisse une désagréable impression en bouche, d’autant plus qu’elle contraste avec son contenu, bien plus tendre. »
- Les plats
Menu A : Ballottine de volaille, légumes d’antan. « Roboratif. En rupture avec la légèreté de l’entrée. C’est moins dans la subtilité. J’apprécie la modernité apportée à un plat très marqué terroir, qui est effectivement plus "bistronomie" que gastronomie. A table, quelqu’un dit : "On dirait de la quiche lorraine". »
Menu B : Turbot, poireau, pomme de terre, pleurotes, sauce champagne. « Où est la sauce champagne ? Visuellement, cette teinte de vert est peu appétissante. Pas vraiment d’explosion de saveur. La pomme de terre a l’air bien seule.
La sauce champagne est finalement arrivée à notre table une fois que l’on a tout mangé. Si elle avait été servie à temps, elle aurait forcément relevé l’ensemble. »
- Les desserts
Menu A : Le parfum de rose, Merveilleux à la framboise et litchi. « Une pure gourmandise. Sans doute le meilleur dessert que j’ai jamais mangé. Seule la bande de gélatine, certes décorative, est de trop. La meringue, le litchi, la framboise acidulée… C’est du bonbon gastronomique. Vraiment orgasmique. »
Menu B : Evian : un galet praliné, clémentine, une glace au sapin. « Difficile de passer après le dessert A. L’assiette marron est affreuse. La prise de risque est à saluer. La glace au sapin n’est pas à mon goût. La chapelure salée n’arrange rien. L’accord praliné-clémentine atténue la déception. »
- Le verdict
A l’issue du dîner, j’ai réparti mes dix points de manière tranchée : 9 pour le menu A et 1 pour le menu B. Le merveilleux a beaucoup pesé dans la balance. J'ignorais que l'association de goûts rose-litchi-framboise était celle de l'Ispahan de Pierre Hermé. Il ne m'a pas effleuré non plus l'esprit qu'une framboise, ce n'est pas de saison au mois de janvier. J’ai attribué mes points en parfait béotien, en fonction du plaisir ressenti et non selon l’apport de chaque assiette à l’art culinaire. Si la chair est faible, la bonne chère l’est aussi.