Maëva Coucke: Salariée avec un planning strict... «Etre miss France, c'est un vrai métier»
INTERVIEW•Maëva Coucke, celle qui a toujours rêvé d'être miss France et a été élue pour nous représenter en 2018, se confie sur son règne...Propos recueillis par Claire Barrois
Elle est en poste depuis plus de trois mois. Maëva Coucke, alias miss France 2018, vient de faire son intégration. Après avoir passé quelques jours avec Sylvie Tellier, Alicia Aylies, Camille Cerf, Delphine Wespiser et, évidemment Iris Mittenaere, la représentante des Français a accepté de faire le point sur son début de règne avec 20 Minutes.
Alors, comment on se sent après presque quatre mois de règne ?
Ça ne fait qu’un peu plus de trois mois. Déjà que ça passe trop vite, on ne va pas accélérer le temps ! Je me sens très bien, très heureuse d’avoir été élue. Je n’ai aucun regret, aucune déception. Je me rends compte de la chance que j’ai. Je fais énormément d’événements et de rencontres que je n’aurais pas pu faire sans ce titre. C’est fatigant parfois. Quand je peux, je me repose dans mes trajets, mais ça n’est que du positif.
La réalité est-elle conforme au rêve ?
C’est vrai que je cours partout tous les jours. Mais tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne se rend pas compte de ce que c’est. Ce dont on n’a pas vraiment conscience non plus, c’est qu’être miss France, c’est un vrai métier. On devient salariée, avec un planning, des horaires à respecter, des choses à tenir aussi. Il faut faire attention à beaucoup de choses aussi parce qu’on est médiatisée. Quand on regarde l’élection, on n’a pas conscience de ça. Dès le lendemain de l’élection, il faut faire attention à tout ce qu’on dit ou fait.
Votre plus belle rencontre depuis le début du règne ?
C’est difficile. Je dirais Iris [Mittenaere]. Je l’ai rencontrée deux jours avant l’élection. Depuis, je la vois souvent. Je connaissais déjà Camille [Cerf] et je l’aime aussi beaucoup. Le fait qu’on soit toutes les trois Ch’tis, ça nous rapproche. Les deux sont des exemples pour moi. Camille a été adorée, Iris a décroché l’écharpe la plus convoitée de l’univers. J’aimerais être comme elles, laisser un bon souvenir et ne pas tomber aux oubliettes après mon règne.
Est-ce que vous avez déjà l’impression d’avoir mûri ?
Je ne sais pas, ce sera à mon entourage de me le dire. C’est une formation aussi, donc je pense que oui. Le rôle de représentation aide à mûrir parce qu’on a des responsabilités.
Quels sont vos meilleurs souvenirs pour l’instant ?
Pas plus tard que ce début de semaine, durant mon voyage d’intégration. C’était génial, on a fait plein d’activités. On était tout le temps ensemble, on a beaucoup échangé. J’entends comment elles ont vécu leur année, les conseils qu’elles ont à me donner. On sait que d’autres filles ont vécu la même chose que nous. C’était quatre jours où on s’est amusées entre copines, c’était vraiment bien.
J’ai la chance de faire des choses que je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer auparavant. Le 15 mars, j’étais à la verticale de la tour Eiffel. J’ai eu la chance d’aller tout en haut, où personne ne va. Etre miss France ouvre des portes incroyables. J’adore aussi aller aux avant-premières de films parce que j’adore le cinéma. En général, les acteurs sont présents, je rencontre plein de personnes intéressantes. Je suis allée à l’avant-première de Ready Player One avec Steven Spielberg, Tom Hanks et Meryl Streep. J’étais impressionnée !
Racontez-nous votre journée type…
J’ai des programmes très différents tous les jours, mais ce qui revient le plus souvent, c’est une journée de dédicaces où je me rends dans une région. La dernière était à Metz. Je prends un taxi, puis un train, pour me rendre sur place. En général, on déjeune avec les organisateurs, il peut y avoir des élus. Ensuite, je reste environ trois heures que je consacre à rencontrer les gens et à faire des dédicaces dans un centre commercial.
J’aime beaucoup aller à la rencontre des gens, ils sont très gentils, bienveillants. Ils me posent des questions, certains me parlent de leurs problèmes. Une fois, une jeune fille m’a dit qu’elle était contente que je parle de la lutte contre le cancer du sein parce que sa grand-mère en souffrait et qu’elle venait de sortir d’une opération où on lui avait retiré les deux seins. Elle pleurait devant moi et je comprenais bien ce qu’elle ressentait parce que je l’ai vécu. C’est délicat, j’ai essayé de la rassurer comme je pouvais. Il y a aussi des discussions plus légères où on me demande des conseils pour devenir miss.
Y a-t-il des événements à venir que vous redoutez un peu ?
Non, je ne redoute rien. J’ai la chance de n’assister qu’à de superbes événements. Je vais participer à Fort Boyard, j’ai un peu peur de tomber sur des épreuves difficiles, mais j’ai aussi hâte de vivre cette expérience. Peut-être que je mentirai un peu sur mes phobies pour ne pas avoir les pires épreuves. Miss France est comme tout le monde, elle n’est pas parfaite !
Il y a d’autres grosses dates récurrentes dans l’année d’une miss. J’espère vraiment pouvoir aller au festival de Cannes, mais rien n’est encore sûr. J’ai également hâte de me retrouver aux NRJ Music Awards. Les élections des miss régionales, ça va être bien, mais quand leur sélection va commencer ça va me rendre un peu triste parce que ça veut dire que je serai sur le point d’être remplacée. Ça va vite nous amener à décembre et ça passe déjà trop vite.
On lit partout que vous avez toujours voulu devenir miss France, pourquoi ?
C’est faux, je n’ai pas toujours voulu devenir miss France ! Ça n’est pas un rêve depuis petite, même si j’adorais l’émission. A aucun moment je me suis dit que ça serait moi. C’est venu petit à petit en faisant des concours. Je me suis toujours hyper investie, même dans mon concours de miss locale, quand j’ai été élue Miss Pévèle 2016. Je suis restée à fond jusqu’à l’élection de miss France. J’y consacrais beaucoup de temps. Je voulais montrer au comité que j’avais vraiment envie d’être miss Nord-Pas-de-Calais.
Pendant le mois de préparation pour l’élection de miss France, même si j’étais un peu fatiguée, j’essayais d’être au top tout le temps, physiquement et mentalement. Je donnais le meilleur de moi-même à chaque instant. Et je suis persuadée que mon envie de réussir m’a aidée à être élue.
Les gens étaient hyper surpris parce que j’étais à l’aise avec les journalistes. Mais les interviews sont un exercice qui ne m’a jamais stressée, intimidée. J’ai tout pris comme un cadeau. C’est naturel. J’étais tellement contente de pouvoir vivre tout ça.
Et est-ce que vous avez déjà pensé à ce que vous alliez faire une fois la page du rêve tournée ?
Je suis en pleine réflexion. J’étais en licence de droit mais je ne sais pas si je vais reprendre mes études. Est-ce que je vais avoir une proposition assez intéressante pour faire autre chose ? On m’a déjà soufflé sur une radio, que je pourrais y revenir, mais je n’ai rien sur papier. Rien n’est sûr, il est encore tôt. Je pense que s’il y a des gens intéressés par mon profil, ils se manifesteront dans les derniers mois de l’année, à la fin de mon règne. C’est une vraie question.