PATRIMOINE(Re)Découvrez les œuvres que Lyon doit à Tony Garnier

Journées du patrimoine à Lyon : (Re)Découvrez les œuvres que l’on doit à Tony Garnier

PATRIMOINELa ville de Lyon fête cette année les 150 ans de la naissance de l'architecte
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • A l'occasion des journées europénnes du patrimoine, coup de projecteur sur l'œuvre de Tony Garnier.
  • Cette année, la ville de Lyon fête le 150ème anniversaire de la naissance de l'architecte.

Que serait Lyon sans Tony Garnier ? Alors que la ville célèbre en cette fin d’année le 150ème anniversaire de la naissance de son architecte, 20 Minutes profite des journées européennes du patrimoine pour mettre en lumière les réalisations de l’urbaniste.

Grand admirateur d’Emile Zola, inspiré par le socialisme, Tony Garnier a toujours voulu placer l’humain au centre de son projet. Et c’est sans doute pour cette raison qu’il réservait toujours un rôle essentiel à la lumière, l’hygiène et la nature en ville. Tour d’horizon de ses réalisations que vous pourrez visiter ou devant lesquels vous pourrez déambuler ce week-end.

La Cité Tony Garnier

L’idée de cette cité émanait au départ d’Edouard Herriot, maire de la ville : un ensemble de 1.500 appartements érigés dans le quartier, appelé aujourd’hui les « Etats-Unis ». En 1917, la ville de Lyon décide de construire un boulevard industriel dans la banlieue sud-est, entre la Guillotière et Vénissieux. Il faut bien loger les ouvriers qui travailleront dans le secteur. Quelques années plus tard, Tony Garnier conçoit ainsi un projet mêlant habitations d’une part et de l’autre d’un espace central réservé aux équipements publics (groupes scolaires, terrains de jeux, square…) et à la végétation. Les logements sont répartis en douze îlots.

Dans les années 90 l’ensemble a fait l’objet d’une rénovation et la Cité de la création a investi l’espace pour repeindre les façades des immeubles en y réalisant de gigantesques fresques. Ce week-end en vous rendant sur place, vous pourrez visiter un appartement témoin des années 30 puis un autre dédié à la réhabilitation. Renseignement auprès du 04 78 75 16 75 ou ici​.

L’Hôpital Edouard Herriot ou la volonté de créer une cité-jardin pour les patients

C’est certainement l’hôpital le plus connu de la ville : « HEH » ou « Edouard Herriot » comme disent souvent les habitants. A l’époque Tony Garnier imagine un établissement qui se veut être à la pointe de la modernité. Nous sommes au début des années 1910. L’architecte dessine alors une structure pavillonnaire qui fait une très grande place à la végétalisation (beaucoup moins aujourd’hui).

Samedi de 9h à 12h et dimanche de 9h à 13h à l’entrée de l’hôpital. Les visiteurs doivent être équipés d’un smartphone ou d’un tablette avec des écouteurs (appli à télécharger : izi.travel)

Traversez Gerland et pénétrez l’âme de Tony Garnier

Autrefois quartier des abattoirs, Gerland est désormais un lieu d’installation des acteurs majeurs de la santé. A défaut de pouvoir visiter « la Halle » ou l’historique stade, vous pouvez opter pour une visite proposée par le Musée du Docteur Mérieux. Un guide vous expliquera comment ce quartier s’est transformé au début du 20ème siècle par les actions de Tony Garnier et comment il est devenu une référence dans le secteur de la santé. Vendredi 20 septembre de 14h00 à 15h30, dimanche 22 septembre de 10h30 à 12h00. Réservation obligatoire au 04.37.20.01.01.

Sinon vous pouvez opter pour les « balades industrieuses » qui offrent « une double découverte urbanistique et industrieuse » du quartier de Gerland. L’occasion de débattre de la place du patrimoine industriel au sein d’une ville qui évolue. Dimanche de 14h à 16h, réservation sur http://www.atelierslamouche.fr.

Pour sortir des sentiers battus

Un marathon Tony Garnier. Chaussez vos baskets pour réaliser un tour à la recherche des œuvres les moins connues de l’architecte. Si vous aimez marcher, rendez-vous au parc de la Tête d'Or pour voir le bâtiment de « la Vacherie » (destiné autrefois à fournir du lait aux orphelins lyonnais) et le Monument aux morts de la Ville. Puis dirigez-vous vers le 4 rue Boileau afin d’admirer l’usine Mercier et Chaleyssin (l’un des rares projets privés de Tony Garnier) qui abrite désormais le siège de la société Panzani. Vous pouvez ensuite traverser le Rhône pour voir le monument Aynard (place de la Bourse), l’école municipale de Tissage plus connu sous le nom du lycée de la Martinière Diderot. Enfin, il restera la tombe de l’architecte dans le cimetière de la Croix-Rousse ou la villa Catherine Garnier, construite pour son épouse (5 rue de la mignonne).