Au festival Inasound, la musique électronique, c’est tout un monde
Electro•Les 8 et 9 décembre, le palais Brongniart, à Paris, résonnera au son de la musique électronique du festival Inasound, organisé par l’Institut national de l’audiovisuel (INA)...Paul Blondé
L'essentiel
- Le festival Inasound se déroulera les 8 et 9 décembre au palais Brongniart, à Paris.
- Kiddy Smile, Jean-Benoît Dunckel, Matt Black, ou encore Erol Alkan joueront dans l’ancienne Bourse.
- Pour cette première édition, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a prévu différentes attractions : expositions, performances, projections, etc.
La musique électronique va faire son entrée en bourse. Les 8 et 9 décembre, pour la première édition du festival Inasound, dont la billetterie vient d’ouvrir, elle investira en effet le vénérable palais Brongniart, longtemps siège de la Bourse de Paris.
Et ce, même si l’architecte mort en 1813 « n’avait pas forcément prévu que Kiddy Smile, l’étoile montante de la scène électronique française, vienne mixer dans la grande nef haute de 22 m », s’amuse Bertrand Maire, producteur de l’événement et directeur adjoint de la communication de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).
Kiddy Smile sera bien entouré. On pourra notamment assister aux performances de Jean-Benoît Dunckel, moitié du groupe Air, de Matt Black, du duo Coldcut, pionnier du trip-hop, ou encore d’Erol Alkan, « le DJ qui a remixé la planète entière », précise Bertrand Maire.
Outre ces pointures, le festival fera la part belle aux têtes émergentes de la nouvelle scène, parmi lesquelles la Toulousaine CloZee, « qui fait un carton aux Etats-Unis », le bidouilleur de génie NSDOS ou encore Kiasmos, « les Islandais qui montent, qui montent ».
Jean-Michel Jarre à la programmation
Pour rassembler cette alléchante programmation, Bertrand Maire a pu compter sur un allié de choix, Jean-Michel Jarre, président d’honneur du Groupe de recherches musicales de l’INA (INA-GRM), centre de recherche musicale actif depuis soixante ans. « Cette aventure me réjouit, car Inasound n’est pas juste un festival de plus », explique ce pionnier de la musique électronique aux plus de 60 millions de disques vendus dans le monde.
« Se baigner dans tout ce patrimoine, poursuit-il, remixer, reconstruire ce fond brut pour inventer de nouvelles propositions créatives avec les outils digitaux représente une formidable aventure. »
En effet, l’événement se veut bien plus ambitieux qu’une simple succession de concerts ou de DJsets. « Il a été conçu comme une expérience globale autour de la musique électronique dans toutes ses sphères, avec la volonté de raconter l’influence de cette musique sur le "lifestyle" français », avance Bertrand Maire.
Enfants électroniques
Au programme, donc : des performances artistiques et de réalité virtuelle, des expositions photographiques, des master classes avec notamment Jean-Michel Jarre, Etienne de Crécy ou Matt Black, une rencontre avec Laurent Garnier, un electrobrunch le dimanche, des projections d’images d’archives de l’INA dans un auditorium, une place de marché présentant une dizaine d’entreprises et de start-up du secteur, et même des ateliers et spectacles initiatiques autour du son à destination des enfants.
Enfin, les visiteurs auront le privilège d’admirer, dans le grand salon d’honneur du palais Brongniart, le fonctionnement du fameux Acousmonium de l’INA-GRM. Cet étrange animal, explique Bertrand Maire, c’est « un jardin d’enceintes de tous âges fabriqué et entretenu par l’INA depuis des années ». Comme un symbole de l’intention des organisateurs, celle de « faire le lien entre les pères fondateurs de la musique électronique et la nouvelle scène ». On savait déjà qu’on pouvait apprendre en s’amusant. Avec Inasound, place à l’apprentissage en dansant.
Inasound, les 8 et 9 décembre 2018 au palais Brongniart, à Paris (IIe).
Pass week-end : 41,50 € pour les early birds, puis 51,50 €.
Toutes les options de billetterie sont à retrouver sur Digitick.