MALAISELe coupable d’un crime relaté dans une série a écrit à son créateur

Pourquoi le coupable d’un crime décrit dans une série Netflix a-t-il écrit à son créateur ?

MALAISEMalgré tous les éléments à charge, l’accusé, qui purge une peine de 18 ans de prison, n’a jamais cessé de clamer son innocence
Candela Peña et Tristán Ulloa dans « L'Affaire Asunta »
Candela Peña et Tristán Ulloa dans « L'Affaire Asunta » - Manuel Fernandez-Valdes / Netflix
Olivier Mimran

O.M.

Quand la réalité rejoint la fiction… Le créateur d’une mini-série espagnole consacrée au (vrai) meurtre d’une fillette espagnole, a directement été contacté par l’un de ses principaux suspects, qui lui a écrit depuis sa cellule, révèle AlloCiné.

Sortie sur Netflix, L’Affaire Asunta revient sur la mort, en 2013, de la petite Asunta Basterra, une jeune fille de douze ans née en Chine et qui aurait été tuée par ses propres parents adoptifs, Rosario Porto et Alfonso Basterra.

Témoignages exclusifs des présumés coupables

Or Ramón Campos, le créateur de cette série en quatre épisodes, avait déjà travaillé sur cette sordide affaire en signant, en 2017, un documentaire en 4 parties intitulé Operación Nenúfar (du nom de code de l’enquête menée par la Garde civile pour « l’affaire Asunta »).

Il y présentait des éléments et des preuves inédits mais surtout les témoignages exclusifs des parents Rosario Porto et Alfonso Basterra, qui ont toujours clamé leur innocence dans le meurtre de leur fille.

Confessions épistolaires

Ramón Campos avait donc établi un vrai contact avec les parents de la petite victime, et le père lui avait alors envoyé plusieurs lettres, précise AlloCiné. Profitant de la sortie de la mini-série L’Affaire Asunta, nos « cousins » espagnols de 20 Minutos ont publié la dernière lettre d’Alfonso Basterra dans leurs colonnes.

« Je vous ai fait part de la rage et de la colère qui me détruisent et me dévorent […] envers le juge d’instruction, le procureur, les avocats du parquet privé, les médias et tout particulièrement envers celui qui a mis fin à la vie de ma fille », a-t-il écrit.

Un acte de folie ?

Alfonso Basterra ajoute qu’il préfère choisir « la voie du pardon » car il se dit convaincu que le meurtre est « le résultat d’une folie ». Avant d’ajouter : « Ma véritable peine n’est pas la prison, M. Campos, mais de ne pas avoir pu aider ma fille quand elle avait le plus besoin de moi. Je ne pourrai jamais me pardonner ».

Notre dossier « Séries »

Depuis, Alfonso Basterra purge sa peine – de dix-huit ans – en prison. Son épouse Rosario Porto s’est, elle, donné la mort en détention en 2020. Et malgré tous les éléments à charge, les accusés n’ont jamais cessé de clamer leur innocence.