Que ça l’air bien ! Alain Chabat a montré les premières images de sa série Netflix Le Combat des chefs au Festival d’Annecy devant une assemblée enthousiaste. Le réalisateur, à qui on doit déjà le cultissime Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre renoue avec l’univers de René Goscinny et Albert Uderzo pour une série dont les qualités de production évoquent celle d’un long métrage.

« Après avoir adapté un album où Astérix et Obélix voyagent, j’en ai choisi un qui se déroule au village, » explique Alain Chabat. Epaulé par son coréalisateur Fabrice Joubert, le réalisateur n’a pas ménagé sa peine pour signer cinq épisodes de trente minutes qu’on pourra découvrir au premier semestre 2025.

Fan d’animation

« On avait d’abord pensé faire un long métrage, puis l’idée de la série s’est imposée progressivement permettant de développer l’histoire de façon plus confortable, » précise Alain Chabat. Grand fan d’animation, il en a régulièrement parsemé ses précédents travaux y compris l’émission « Burger Quiz » avec ses mets appétissants et cartoonesques.

Très fidèle à l’esprit de la bande dessinée, Alain Chabat en a retrouvé les héros bien connus. De nouveaux personnages sont aussi nés pour l’occasion : la pétillante Metadata et l’autoritaire Fastenfurius semblent être les plus amusants mais on a un faible pour Maman César, la mère de Jules, à qui Jérôme Commandeur prête sa voix. « Elle permettra de mieux comprendre sa personnalité et son désir de conquête, » s’amuse Alain Chabat. L’empereur se fait tout petit devant cette dame imposante.

Du côté des voix, Alain Chabat a aussi fait très fort en doublant Astérix face à Gilles Lellouche en Obélix. David Marsais, Grégoire Ludig, Laurent Lafitte et Grégory Gadebois sont aussi de l’aventure tout comme Alexandre Astier. Le studio toulousain TAT est, quant à lui, en plein cœur de l’animation avec l’aide du génial Kristof Serrand qui a longtemps été un pilier de Dreamworks.

Tombé dans Astérix

On est ébloui par ses premières images dynamiques aux décors somptueux et aux effets remarquables tant pour la consommation de la potion magique que des combats burlesques à souhait qui renouent avec l’esthétique des albums tout en le modernisant. « J’ai demandé que les décors de Rome évoquent L’Empire dans Star Wars, dit-il, qu’ils soient un peu flippants. » Alain Chabat a repris les éléments qui ont fait le succès de Mission Cléopâtre. Un mélange de respect de l’œuvre originale et d’innovations dans l’esprit des auteurs historiques semble au rendez-vous. Avec un zeste de référence à la culture populaire qui était déjà présent dans les albums.

Alain Chabat est décidément tombé dans l’univers d’Astérix quand il était petit et il n’en est jamais sorti pour le plus grand bonheur des spectateurs. Il parait toujours aussi en phase avec ce monde réjouissant qu’il sait faire vivre avec autant de passion que de talent. Vivement la suite dont on espère qu’elle sera aussi drôle que ce qui a été montré à Annecy !