PASTICHE« Le Flambeau », le cocktail d'une parodie de jeux de survie réussie

« Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra » : Le cocktail pour une parodie de jeux de survie réussie

PASTICHECanal+ diffuse ce lundi « Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra », la suite de « La Flamme »
Jonathan Cohen incarne Marc dans i « Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra ».
Jonathan Cohen incarne Marc dans i « Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra ». - Julien Panié - MakingProd / Entre 2 et 4 / Canal+
Anne Demoulin

Anne Demoulin

L'essentiel

  • Canal+ diffuse ce lundi à 21 heures « Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra », la suite de « La Flamme », série créée, réalisée et portée par Jonathan Cohen.
  • Marc, le célibataire séducteur de « La Flamme » n’est plus qu’un candidat parmi d’autres, membre d’une équipe d’aventuriers s’efforçant de survivre sur l’île paradisiaque de Chupacabra, de battre l’équipe adverse, et de gagner l’incroyable cagnotte de 450 euros.
  • Le cocktail pour parodier une émission d’aventures.

Après les émissions de dating, Jonathan Cohen se paye les jeux d’aventures ! Dans Le Flambeau, Les Aventuriers de Chupacabra, diffusée ce lundi à 21 heures sur Canal+, son personnage, Marc, le célibataire séducteur héros de La Flamme, n’est plus qu’un candidat parmi d’autres, membre d’une équipe d’aventuriers s’efforçant de survivre sur l’île paradisiaque de Chupacabra, de battre l’équipe adverse, et de gagner l’incroyable cagnotte de 450 euros. « Je ne suis plus le personnage principal. Les 16 candidats sont aussi importants les uns que les autres », prévient-il lors de la conférence de presse à CanneSeries où deux épisodes du Flambeau étaient projetés en clôture du festival.

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Le créateur reprend tous les codes des célèbres programmes de survie, pour les parodier au maximum. « On a ce suspens de savoir qui part et qui va gagner les épreuves. Il y a un milliard de fois plus d’action dans cette saison », se félicite-t-il. Le cocktail pour une parodie de jeu de survie réussie.

« On galérait dans l’écriture »

A l’instar de la saison 2 de Burning Love, le format américain qui a inspiré La Flamme, Jonathan Cohen et ses équipes ont initialement commencé à développer cette saison autour d’« une femme à la place de Marc avec plein de prétendants ». « On ne va pas se mentir, on galérait dans l’écriture. Cela faisait un peu réchauffé », raconte-t-il. Il embauche alors deux nouveaux auteurs qui lui disent : « On est chauds, mais est-ce qu’on ne ferait pas une émission d’aventures ? ». « On y avait pensé, mais on ne se l’était pas permis », explique-t-il. Canal+ et la production valident ce changement. « Dès qu’on a commencé à brainstormer, les idées ont foisonné tout de suite. On a senti un énorme potentiel », se réjouit-il. La saison est écrite en six mois.

Qui dit nouvelle téléréalité, dit nouveau présentateur ! « Peu d’acteurs ont la capacité de présenter une émission de télé. Jérôme Commandeur a animé des émissions et a cette manière de s’adresser au public assez rare. Vincent Dedienne avait aussi ce talent-là », salue Jonathan Cohen, avant d’ajouter : « On est sur un présentateur beaucoup plus punchy, un peu agressif. » « Il est un peu plus rentre-dedans. Ce qui m’importait, c’est qu’il ait une petite touche d’animateur sympathique, et en même temps, un peu condescendant », commente Jérôme Commandeur.

« Une plage paradisiaque »

Les jeux de survie se déroulent toujours dans des endroits exotiques et sauvages. L’archipel (fictif) de Chupacabra n’échappe pas à la règle. « Le tournage a eu lieu dans le Nord de la Corse vers l’île Rousse. On a la chance d’avoir des Corses dans l’équipe de production, qui connaissent bien les lieux », relate Jonathan Cohen.

Le réalisateur jette son dévolu sur une « plage paradisiaque » et « préservée » et « difficile d’accès ». « Pour aller sur le plateau, il fallait prendre 4 voiturettes, s’arrêter sur un petit pont, marcher quinze minutes… C’était fatigant, mais, au final, on y croit à ce Mexique, non ? »

« Des anciens de la saison 1 »

La force des jeux d’aventures repose aussi sur des candidats haut en couleur, Le Flambeau n’en manque pas. « Il y a plein de nouveaux personnages, mais aussi des anciens de la saison 1 », avertit le créateur. Une bonne partie de la clique déjantée de La Flamme débarque dans Le Flambeau : Alexandra (Leïla Bekhti), Chataléré (Camille Chamoux), Anna (Ana Girardot), Soraya (Adèle Exarchopoulos) et Marina (Géraldine Nakache).

« Marina revient ! En deux ans, elle a juste changé de métier. Elle était kiné dans La Flamme, elle est flic dans Le Flambeau et elle va à nouveau tomber amoureuse », annonce cette dernière. « On a choisi ces personnages parce qu’on se disait qu’ils seraient amusants dans ce contexte », éclaire Jonathan Cohen. Docteur Juiphe (Pierre Niney) reprend aussi du service en tant que psychologue.

« Des personnages complètement fous »

« Les jeux d’aventures sont des rêves à parodier avec des situations folles et des gens vivant des situations extrêmes. Il y a toujours des personnages complètement fous dans ce genre d’émission qui se démarquent. Les participants savent un peu ce qu’ils représentent, et ils en jouent. A parodier, c’est génial », analyse Jonathan Cohen. Le Flambeau a fait le plein de nouveaux guests comme Gérard Darmon (Philippe, le spécialiste de la jungle), Kad Merad (Patrice, dit Patoche, gérant d’une bodega) ou encore Ramzy Bedia (Tony Tonic, le coach sportif) pour jouer cette clique de candidats improbables.

« On a écrit les personnages et on a ensuite réfléchi à qui pourrait le mieux les incarner, à l’exception de Laura Felpin, dont le personnage s’inspire de celui qu’elle a créé sur les réseaux sociaux, une circassienne insupportable », expose Jonathan Cohen. « Je joue Annick, toute en bonhomie et en sympathie, hypervolontaire pour chaque jeu d’éveil proposée, mais qui s’en prend un peu plein la gueule », sourit Laura Felpin. « Moi, j’étais fan de La Flamme », lance Mister V, qui prête ses traits à William, l’influenceur. « Il fait l’émission pour percer dans le monde de l’influence et compte bien, grâce à elle, dépasser la barre des 1.300 abonnés, il en a 800 », s’amuse-t-il.

« Teigneuse ou conne, selon où l’on se place »

« Je suis Hervé. Je fais partie de la congrégation des enfants de Saint-Jean-de-Luz qui ne se situe pas, du reste, à Saint-Jean-de-Luz. Je participe à ce jeu pour gagner les 450 euros, qui permettront au grand maître, de nous amener plus rapidement au paradis. C’est ma quête. Mon personnage est un peu veule, balance, médiocre », rit Jonathan Lambert.

Natacha Lindinger incarne Carole, la compétitrice. « Elle est sportive de haut niveau, déterminée, prête-à-tout et veut prendre une revanche sur sa vie privée et professionnelle. Elle est teigneuse ou conne, selon où l’on se place », résume l’actrice.

« La planète Mars avec des fous »

Sébastien Chassagne a souffert en raison de son costume de Soso, l’enfant bulle. « J’ai perdu 5 ou 6 kg. Le costume était lourd et me sciait les épaules. Je ne respirais pas et je n’entendais pas tout non plus », relate-t-il. « Je ne peux que me présenter brièvement, car tout ce qui sera dit par moi pourra être utilisé », plaisante Thomas Scimeca, qui incarne Yvan, le complotiste.

Comme dans les véritables jeux d’aventures, Jonathan Cohen a concocté toute une série d’épreuves à ses personnages candidats. « La construction de radeaux, les bouées… Les épreuves aquatiques s’inspirent plus ou moins de ce genre d’émission. Et très vite, on est parti autre part, les épreuves deviennent de plus en plus farfelues. C’était important de garder certains codes, certains rendez-vous de ce genre d’émissions pour partir sur la planète Mars avec des fous », estime le créateur. Et de conclure : « Ces jeux sont devenus des phénomènes de société. On a envie de s’en moquer pour le plaisir de faire des conneries à grande échelle sur des choses qu’on connaît. »