WE WANT TO BELIEVE« Visitors », la « drôle » de série de science-fiction de Simon Astier

« Visitors » : Simon Astier s’est bien entouré pour sa « drôle » de série de science-fiction

WE WANT TO BELIEVEAprès « Hero Corp », Simon Astier revient avec « Visitors », une nouvelle série fantastique et comique (ou l’inverse), et la première création originale de Warner TV
V. J.

V. J.

L'essentiel

  • Visitors, la première création originale de Warner TV, est diffusée à partir de mardi et est disponible à la demande.
  • Elle n’est pas l’œuvre d’un inconnu mais de Simon Astier, qui comme pour Hero Corp, porte les casquettes de créateur, acteur et réalisateur.
  • La série porte sa marque de fabrique, entre hommage, fantastique et comédie, et réunit plein de talents de la fiction française, à commencer par le Palmashow.

En 2017, la simple diffusion des séries Missions et Transferts la même année interpellait et poussait à se poser la question : Enfin de la bonne science-fiction française à la télé ? Cinq ans plus tard, les téléspectatrices et spectateurs français ont l’embarras du choix entre OVNI(s), Infiniti, Parallèles et Visitors, diffusé à partir de mardi sur Warner TV et disponible à la demande. Pour le créateur, réalisateur et acteur de cette dernière, Simon Astier, « c’est une question de génération » : « Notre génération est maintenant au cœur de la création, de la consommation et de la diffusion de séries. Elle recherche, revisite, les œuvres et émotions qui l’ont marqué enfant. »

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« Alien vs. Predator », la référence inattendue

Mais comme pour les super-héros avec Hero Corp, Simon Astier ne peut pas faire une série de science-fiction, et plus précisément d’invasion alien, comme les autres. Il incarne Richard, qui a lâché ses amis d’enfance Bob et Mitch pour suivre les traces de son grand-père et entrer dans la police de la ville de Pointe-Claire. Dès son premier jour, il doit faire avec l’accueil tout sauf chaleureux de ses collègues et avec des lueurs étranges qui se percutent dans le ciel.

Si, des Envahisseurs à X-Files en passant par la Trilogie du samedi, les références se bousculent dans la tête du spectateur, Simon Astier en avance et assume une autre : « J’aime bien, bizarrement…Alien vs. Predator. La rencontre de deux géants. J’ai toujours été séduit par l’idée qu’il n’y ait pas un mais deux aliens qui arrivent. Un sympa, et l’autre beaucoup moins. Il s’agit alors de s’allier avec un être d’ailleurs, avec tout ce que cela implique de découverte, de remise en question, etc. C’est vraiment l’un de mes films préférés : film de nuit, film de neige, film de temple sous-terrain… » L’acteur et humoriste David Marsais le coupe : « Tout ce qu’il n’y a pas dans Visitors en fait ». Simon Astier éclate de rire.

La comédie, un genre pris au sérieux

David Marsais, comme son acolyte du Palmashow Gregoire Ludig et plein d’autres, a répondu présent à Visitors. Il interprète l’agent Muller (oui oui) et voit la série comme un « X-Files avec des personnages relous ». « J’ai reconnu immédiatement l’écriture de Simon, ajoute-t-il. C’est un auteur de comédie, il a son ton, sa patte. Il ne cherche pas à trouver un équilibre entre drame et comédie, c’est naturel chez lui ». Simon Astier acquiesce : « Il n’y a aucune posture de ma part. Tous les gens liés au projet ont ce goût en commun pour la comédie et la considèrent comme un genre sérieux. Elle est au service de l’histoire, des personnages, et même de la mise en scène ».

« J’utilise chaque centime du budget de manière absolue »

Les premiers épisodes donnent ainsi au spectateur ce qu’il peut attendre d’un tel projet, avant de se déployer vers plus de surprises et même de spectaculaire. A la Independence Day de Roland Emmerich ? « Je n’avais pas de thunes, répond Simon Astier. Mais j’ai grandi en tournant avec des bouts de ficelles. Aujourd’hui, vous me donnez un budget, je vais utiliser chaque centime de manière absolue. » David Marsais renchérit : « Plus on aura de l’argent, plus on fera Star Wars ».

Les huit épisodes de Visitors ont ainsi été tournés en 29 jours, avec des fonds verts, des effets spéciaux, et à l’arrivée une série « un peu bizarre, un peu à côté, singulière ». Et la première création originale de la chaîne Warner TV. Simon Astier a envie de continuer, mais : « Je ne repartirai pas sur une série longue comme Hero Corp. Deux saisons, c’est bien. Avec un beau final ». David Marsais a une idée : « Pourquoi pas un Christmas Special ? »