INTERVIEW«”La Chronique des Bridgerton” a changé ma vie », raconte Phoebe Dynevor

« "La Chronique des Bridgerton" a changé ma vie », raconte Phoebe Dynevor

INTERVIEWPhoebe Dynevor raconte à « 20 Minutes » comment « La Chronique des Bridgerton » a changé sa vie
Anne Demoulin

Propos recueillis par Anne Demoulin

Phénoménal succès de Netflix qui a séduit 82 millions de foyers dans les 28 jours après sa sortie sur la plateforme, La Chronique des Bridgerton a fait connaître au monde entier Phoebe Dynevor, qui joue Daphné, l’héroïne de la saison 1 de l’adaptation des romans éponymes de Julia Quinn. Un rôle qui a valu à l’actrice de 26 ans de recevoir le Madame Figaro Rising Star Award au dernier festival CanneSeries.

Alors que le second volet de la série, produite par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy) et dirigée par Chris Van Dusen, centré sur le frère de Daphné, Anthony (Jonathan Bailey) sort ce vendredi sur la plateforme, l’actrice, de passage sur la Croisette en octobre dernier, a raconté à 20 Minutes comment le rôle Daphné a bouleversé sa vie et présente ses futurs projets.

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Qu’est-ce que la saison 1 de « La Chronique des Bridgerton » a changé dans votre vie ?

La Chronique des Bridgerton a changé ma vie de toutes les manières possibles. C’est l’une des meilleures expériences de ma vie, et elle a changé ma vie avant même sa sortie, grâce aux personnes avec qui j’ai pu travailler, à l’expérience que j’ai acquise en travaillant sur cette série, aux amis que je me suis faits sur le plateau, aux défis que j’ai dû relever en tant qu’actrice, à tout ce que j’ai appris. J’ai gagné sur les tableaux, du fait du succès, mais surtout de comment cela a changé ma vie sur tous les plans.

Est-ce que cela vous a permis d’avoir de nouvelles opportunités professionnellement ou est-ce que vous ne recevez que des rôles qui ressemblent à celui de Daphné ?

J’ai beaucoup de chance. Je n’aime pas jouer le même type de rôle, et je n’ai pas reçu tant que ça de propositions qui ressemblaient au personnage de Daphné. Mon rôle dans Colour Room et celui de prochain film avec Netflix, I Heart Murder, sont très différents. Je me sens très privilégiée d’avoir pu briser ce moule dans lequel on aurait pu me mettre.

La saison 1 reposait sur le duo que vous formez avec Regé-Jean Page, la saison 2 est centrée sur Jonathan Bailey qui joue Anthony Bridgerton, le frère de Daphné. Avez-vous moins de pression qu’en saison 1 ou plus de pression en raison du succès de la série ?

Moi, personnellement, j’ai eu moins de pression parce que je connaissais le rôle. Cela a été si facile pour moi de reprendre le rôle de Daphné. J’ai joué ce rôle pendant six mois tous les jours, à tel point que je ne savais plus qui j’étais à la fin du tournage ! Et donc en saison 2, cela a été agréable de la retrouver. Mais je suis certaine qu’il y a des personnes qui ont la pression, nous avons de nouveaux membres dans le casting. Je pense que cela doit être étrange pour eux de se lancer dans une série qui a connu un tel succès. Il y a de la pression, mais elle est différente cette saison… Pour moi, c’était de la pure joie, la pression est retombée, ce n’est plus ma saison.

Vous allez faire une apparition dans « Call My Agent », le remake de « Dix pour cent ». Avez-vous vu la série française ?

Oui ! Je suis une grande fan, une très grande fan. J’ai été très honorée qu’on me demande d’y participer. Pour moi, c’était une évidence. J’ai dit « oui » avant même qu’ils n’aient fini la phrase ! C’était vraiment amusant de jouer une version exacerbée de moi-même et de jouer dans une comédie. Et je l’ai tourné en même temps que La Chronique des Bridgerton. C’était vraiment amusant de pouvoir sortir du costume de Daphné et d’enfiler mes propres vêtements.

Vous produisez et allez jouer dans la série « Excitiong times ». Qu’est-ce qui vous a donné envie de produire cette adaptation du roman de Naoise Dolan ?

Ce projet s’est en quelque sorte présenté de lui-même à moi. C’était le moment idéal, et je suis tombée amoureuse du livre quand je l’ai lu. Là encore, cela m’a semblé tellement évident. Je voulais raconter cette histoire et cette fille, c’est quelqu’un que je connais ou que j’ai été à un moment de ma vie. C’est une histoire importante à raconter pour moi en termes de sexualité, de ce que cela signifie qu’être une jeune femme, et de se trouver dans un monde moderne. Cela s’est fait vraiment naturellement. Je suis ravie de pouvoir être derrière, en coulisses, et devant la caméra pour ce projet.

« Bridgerton » bénéficie d’un casting « colour-blind » …

En fait, il ne s’agit pas d’un casting « colour-blind », mais plutôt d’un « colour conscious casting » (« casting de couleur conscient »). Il y a une différence, dans le sens où il fallait mettre à l’écran des personnes dans lesquelles tout le monde peut se reconnaître. Ils étaient conscients de la façon dont ils ont fait le casting afin qu’il reflète le public, celui de Netflix, plateforme présente partout dans le monde. C’était très important pour eux. C’est un vrai privilège de faire partie de quelque chose qui a vraiment fait bouger les lignes.

C’est intéressant, en France, cette expression « colour conscious casting » n’est pas très répandue…

C’est intéressant, non ? Je ne sais pas quelle est la traduction française, mais le sens est légèrement différent…

« La Chronique des Bridgerton » bénéficie donc d’un « colour conscious casting », et la série que vous produisez abordera la question de la bisexualité. Pensez-vous que les séries peuvent changer les mentalités ?

Oui, absolument ! Je pense que nous avons une énorme responsabilité. La raison pour laquelle je veux produire est de m’assurer que les gens qui regardent seront représentés dans ce qu’ils regardent. J’ai regardé récemment It’s A sin, une série sur la crise du Sida. Je n’avais personnellement jamais vu cette histoire racontée avant… Et pourtant, le Sida existe depuis des années. Nous avons la responsabilité de raconter des histoires pour que les gens se sentent vus et entendus. De nombreuses personnes ne sont pas conscientes de certaines choses jusqu’à ce qu’ils regardent quelque chose sur le sujet. C’est important pour les jeunes qui se confrontent à leur sexualité ou qui ne sentent pas représentés à l’écran. Moi, en tant que jeune femme, j’ai vu beaucoup de femmes qui me ressemblent dans les films ou les séries d’époque, mais qu’en est-il pour les autres jeunes femmes et hommes ? Qu’il s’agisse d’orientation sexuelle ou de diversité, nous avons la responsabilité de s’assurer que tout le monde soit vu et entendu et que tout le monde puisse s’identifier aux histoires que l’on raconte. Pour moi, c’est extrêmement important.

On va également vous voir prochainement à l’affiche de « I Heart Murder » de Matt Spicer ?

I Heart Murder est un thriller. Je ne peux hélas pas beaucoup en dire plus. C’est une grande histoire et un film ambitieux. C’est un type de rôle dans lequel on ne m’a jamais vue encore !